Si la télévision publique, l'Eptv reconnaît avoir dépensé au moins une quarantaine de milliards de centimes pour la grille du Ramadhan 2016 et un peu moins en 2017 en produisant des séries, des émissions et des short-programmes, combien les autres télévisions privées ont dépensé pour assurer la programmation du Ramadhan? presque rien! En effet, la majorité des télévisions privées a choisi des programmes moins lourds financièrement en optant pour des caméras cachées, notamment pour la production de la fiction qui nécessite un budget plus important. D'autres chaînes ont choisi le procédé du barthering ou du sponsoring pour assurer une programmation digne de ce nom. Ainsi, la chaîne Echourouk TV qui est réputée comme une chaîne qui ne produit rien de sa caisse a réussi à placer des productions grâce à sa liberté de placement de publicité. Malgré le départ du principal négociateur avec les annonceurs pour placer des émissions, la chaîne a réussi à placer des productions qui lui ont rapporté au moins 30% de recettes publicitaires. Selon le principe de négociation, la chaîne négociait le placement des spots et en contrepartie l'annonceur paye le producteur. C'est ainsi que Achour Acher a réussi à réaliser un excellent montage financier, en s'adjugeant au moins six annonceurs et pas des moindres. Les autres programmes comme El Ouaâra de Rym Ghazali a réussi à placer sa caméra cachée payée selon des sources bien informées environ neuf milliards en accaparant au moins trois sponsors. Autre chaîne à compter sur les annonceurs pour préparer sa grille de Ramadhan, la chaîne El Djazaïria avec le trio: Issiou, Zmirli et Boudjadja. Ce dernier a réussi à placer les cinq productions de la société Not Found, dont une partie devait atterrir à l'Entv. Ce changement de cap a déstabilisé le vendeur d'espaces publicitaires Media Algeria qui devait placer plusieurs annonceurs, notamment sur trois productions: Bibiche et bibicha, El khawa et Taht El mourakaba. Ces dernières productions ont réussi à sauver la chaîne El Djazaïria TV de la déroute, car malgré que les propriétaires soient riches, ils n'ont pas voulu investir dans la chaîne. Contrairement au milliardaire Haddad qui a investi à côté de ses sous pour offrir à sa chaîne un programme au menu correct: des sitcoms, des caméras cachées, un drama et un programme religieux. Le coût de la production ne dépasse pas les 15 milliards de centimes. Même stratégie financière adoptée par la chaîne appartenant au milliardaire Mahieddine Tahkout, qui a investi le strict minimum pour satisfaire le fidèle téléspectateur de Numidia News. Seul Ennahar TV a appliqué une stratégie économe en produisant des programmes fabriqués localement avec des journalistes internes d'Ennahar TV et sans recourir à la production exécutive. La chaîne n'a pas présenté de fiction et a axé son programme sur seulement des caméras cachées. Des short-programmes qui ont été très agressifs, ce qui a placé la chaîne Ennahar dans les sondages comme la deuxième chaîne la plus regardée après Echourouk TV durant ce mois sacré. [email protected]