Le collectif a organisé durant la journée du vendredi diverses activités commémoratives. La jeune association ciné-plus, l'association d'information et d'animation de la jeunesse (Timezrit) et la ligue des arts dramatique (Béjaïa), en collaboration avec l'APC de Timezrit, ont commémoré, vendredi 20 mai, le 5e anniversaire de la mort du grand cinéaste et documentariste algérien Azzedine Meddour, décédé le 16 mai 2000 à Alger des suites d'une longue et douloureuse maladie, à l'âge de 53 ans. En hommage à la mémoire du réalisateur de «Des faits et faits», «Combien je vous aime» et du chef-d'oeuvre «La Montagne de Baya» qui lui a assuré une audience internationale, le collectif a organisé durant la journée du vendredi diverses activités commémoratives. Ainsi, le hall de la Maison de jeunes de Timezrit a abrité une exposition de photos et de coupures de presse retraçant la vie et l'oeuvre du cinéaste disparu qui a marqué profondément le cinéma algérien et la culture algérienne qui lui seront éternellement redevables. Une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe du défunt au cimetière d'Akabiou (Timezrit), village natal du regretté Azzedine. Une banderole portant l'inscription «Azzedine, ton oeuvre te survivra» a été accrochée sur sa tombe. Les autorités locales, les amis, les proches et des citoyens anonymes ont assisté à cette cérémonie. Dans une prise de parole improvisée, les intervenants ont mis en exergue la modestie, le courage et le talent du grand réalisateur disparu. Dans l'après-midi, une conférence-débat intitulée «le cinéma algérien d'expression amazighe» a été animée par un autre monument du cinéma algérien, ami de feu Azzedine et réalisateur du célèbre film : «La colline oubliée» Abderahmane Bouguermouh. Le conférencier a fait une rétrospective du cinéma algérien en général avant de s'attarder plus longuement sur la situation du cinéma d'expression amazighe en particulier. Au sujet de Azzedine, qu'il a côtoyé, l'orateur dira : «Nous étions profondément choqués par la perte cruelle de A. Meddour, précurseur du cinéma d'expression amazighe». «C'était un homme plein de sensibilité et de courage», ajoutera-t-il en rappelant le drame de Bouzeguène survenu lors du tournage du film «La montagne de Baya». A l'adresse de l'assistance, M. Bouguermouh, lancera enfin : «Votre région a enfanté un homme dont vous pouvez être fiers». Ces festivités commémoratives ont été clôturées dans la soirée par la présentation d'une pièce de théâtre «Les sinistrés du Théâtre régional de Béjaïa» (TRB) et la projection du film «La montagne de Baya».