L'initiative de «meïdat el iftar» prise par la Dgsn aura beaucoup contribué dans la baisse des accidents mortels. Le mois sacré a été moins sanglant cette année en termes de décès causés par les accidents de la route. Selon la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), une baisse de 12% a été enregistrée comparativement au mois de Ramadhan de l'année dernière. Ainsi, il n'a été enregistré durant tout ce mois, note avec satisfaction le commissaire Rabah Zouaoui chargé de communication à la Dgsn, que 32 décès à l'échelle nationale. L'officier qui s'exprimait en marge de l'organisation d'une «meïda de l'iftar» à Birkhadem (Alger) dans la soirée de samedi, a indiqué que cette diminution des décès est le résultat de nombreux facteurs. L'initiative prise par la Dgsn consistant en l'organisation des «meidat d'el iftar» à travers les principaux axes routiers, aura été d'un grand apport. «Ces meidat» ont incité les automobilistes à adopter une conduite plus prudente et à éviter l'excès de vitesse avant l'iftar du fait qu'ils peuvent se restaurer dans l'une des kheimas dressées sur les principaux axes routiers», a-t-il indiqué. «La Dgsn a servi une moyenne de 100 repas dans chaque meïda à travers le territoire national pour les usagers de la route qui parcourent de longues distance», a ajouté le commissaire de police. Par ailleurs, et à côté de ces meïdat, la baisse des accidents mortels revient aussi au nombre important des campagnes de sensibilisation prises à la fois tant par la Dgsn que par le mouvement associatif. «La Dgsn a enregistré 7 000 initiatives portant prévention et sensibilisation à l'adresse des automobilistes contre l'excès de vitesse durant le mois sacré», a fait savoir Rabah Zouaoui. A ce propos, il est à noter que la Dgsn a prévu plusieurs points de distribution des dépliants sur plusieurs axes routiers relevant de sa juridiction. Les éléments de la police ont été plusieurs fois aidés par des bénévoles du mouvement associatif et des scouts musulmans. Une initiative qui a beaucoup plu aux automobilistes dans la mesure, mentionnons-le, où elle leur a rappelé que la préservation des vies humaines est la chose la plus importante dans la vie. «Le retard peut toujours être rattrapé», ont tenu à souligner la Dgsn et ses partenaires. La baisse du nombre de décès durant le Ramadhan ne signifie pas que le nombre d'accidents de la route a baissé durant ce mois, a déclaré en outre l'officier. En effet, la Dgsn a enregistré pas moins de 805 accidents pendant ce mois. «Ces accidents ont fait outre 32 décès, 962 blessés», a fait part le chargé de communication à la Dgsn. La quasi-totalité de ces accidents ont été enregistrés, selon le commissaire, comme chaque mois de Ramadhan, à quelque temps seulement de l'heure de la rupture du jeûne. Les jeûneurs étant pressés de rejoindre leurs foyers pour rompre le jeûne avec leurs familles n'hésitent pas à appuyer sur le «champignon». L'excès de vitesse est remarqué notamment auprès des conducteurs des véhicules lourds et du transport en commun. Etant les plus exposés à la fatigue, ces derniers s'oublient souvent sur la route et cherchent toujours à arriver à destination par tous les moyens possibles. Signalons enfin que le mois de Ramadhan est intervenu cette année dans un contexte un peu particulier. Il est intervenu encore en période de haut trafic routier. «Les fonctionnaires et les étudiants n'ont pas encore pris congé. Idem pour tous les autres secteurs. Cela a contribué à l'augmentation de stress auprès des jeûneurs.» Outre ce facteur, il est à faire remarquer que le mois sacré rime aussi avec les déplacements nocturnes. Dans certaines villes, le trafic routier ne commence réellement qu'après el iftar. La conduite durant la nuit favorise le non-respect du Code de la route.