Zourani se trouve avec 80% de sa population active sans travail. Une situation de précarité sociale qui touche la frange juvénile, qui reste en proie à la délinquance dans une localité où l'agriculture est la seule activité. La crise de l'emploi reste sans solution et prend de l'ampleur. A noter que la commune de Chebaïta Mokhtar est la plus pauvre de tout le territoire national avec un manque flagrant de secteurs pouvant éponger quelque peu le chômage. Le seul palliatif qui se présente reste l'emploi des jeunes. Un programme qui est loin d'être la solution définitive, notamment pour les étudiants diplômés de l'université, et c'est l'avis de Samir, ingénieur payé quelques sous, pour un contrat de préemploi, lui qui a fait de longues années d'étude «c'est inadmissible», nous dit-il. En effet la formule de «préemploi» est un programme des autorités pour gérer d'une certaine façon le chômage mais, sans le réduire, et de ce fait on oublie qu'on ne fait que détourner les jeunes de leurs projets et ainsi les priver de réaliser leurs ambitions, en exploitant au maximum les universitaires. Dans la localité de Zourani, un mouroir en matière de travail, la crise a toujours perduré en raison de l'inexistence totale de projets d'investissement d'une part et la pauvreté écrasante des habitants d'autre part. Cette pauvreté et le manque de soutien sont les premiers facteurs bloquant la progressivité de l'aspect agricole de la localité de Zourani dont la première vocation est l'agriculture. Ainsi le spectre du chômage, et l'indifférence des autorités locales, notamment de la wilaya d'El Tarf ont fait basculer les jeunes de Zourani vers d'autres centres d'intérêt, notamment la délinquance sous toutes ses formes. D'autres se rongent les ongles sous le poids de la morosité, l'ennui et l'oisiveté, pendant que d'autres encore pensent à la grande évasion vers l'étranger, cette terre promise, et à n'importe quel prix.