«S'agissant de la formation de nos pilotes, nous n'avons rien à envier aux Occidentaux, ni aux puissances mondiales», s'est d'emblée exprimé le colonel Hamred Hassen Khodja, commandant de l'Ecole de spécialisation hélicoptères d'Aïn Arnat à Sétif, lors de la conférence de presse animée en marge des journées portes ouvertes sur les forces aériennes. Assisté par le colonel Ammira Abdenaceur, le commandant des forces héliportées n'a aucunement hésité à répondre aux questions des journalistes, notamment sur la lutte antisubversive. «Nous supervisons toutes les opérations de la lutte antiterroriste quand il est question d'une intervention héliportée», a-t-il déclaré, avant de préciser: «C'est la base aérienne qui trace le plan des objectifs à atteindre, surtout quand il s'agit d'un terrain miné, notre base est intervenue dans plusieurs opérations, telles que celles menées aux monts des Babors en 2003, à Bordj Thar, wilaya de Jijel en 2002». Pour l'année 2005, les forces héliportées ont mené deux opérations à Biskra et à Khenchela, avons-nous également appris auprès de sources sûres. L'organisation de cette journée s'inscrit particulièrement dans le but de renforcer les liens, d'abord entre les personnels militaires ensuite pour s'unir avec le monde médiatique du pays. Dans ce contexte, le conférencier souligne dans son allocution: «Nos routes se sont croisées à un moment ou à un autre et ont tissé la toile de liens indéfectibles fondés sur le respect, quelquefois dans la douleur pendant les années noires du terrorisme». Dans cette même lancée, le commandant de l'Ecole de spécialisation hélicoptères indique: «L'Armée nationale populaire fut longtemps surnommée, à l'instar des autres armées du monde, la Grande muette, désormais ajoute-t-il, cette pratique s'enracine dans un lointain passé». Abandonnant donc ce désir de réserve, l'armée souhaite à présent s'ouvrir au monde et tente plus que jamais de créer des liens de communication durables. S'étalant sur ce point précis, l'orateur indique encore: «L'apparition des nouvelles technologies de l'information, l'influence grandissante des médias sur l'opinion publique, le droit à l'information, comme une exigence démocratique, ont incité les forces armées à respecter leur attitude de réserve, faisant ainsi la gestion médiatique l'un des axiomes de la stratégie militaire au coeur de toute politique de défense». Pour l'orateur, la communication est une culture qui occupe depuis 2002 une place prépondérante dans les institutions militaires. Pour revenir à l'Ecole de spécialisation hélicoptères d'Aïn Arnat, le colonel Ammira Abdenaceur, indique que 100 pilotes sont formés chaque année avec au programme 100 heures de vol pour chaque élève pilote. C'est au lendemain du congrès de la Soummam, soit en août 1956, qu'a été mise sur pied la commission de l'air. En novembre 1962, à quelques mois de l'indépendance, l'Etat décide de la création de la première structure officielle de l'aviation militaire algérienne sous la dénomination de Section air. En 1986, la direction de l'aviation militaire fut érigée en commandement des forces aériennes constituant ainsi un système d'hommes d'élites très «performants».