L'accès aux grands donneurs d'ordres et aux programmes d'aides internationaux a fait l'objet d'une journée d'étude mardi passé à l'hôtel El-Aurassi. Cette rencontre, organisée par la Bourse algérienne de sous-traitance (Bast), sous le patronage du ministre des PME/PMI, a regroupé plusieurs experts économiques, des représentants d'organismes internationaux tels le Pnud et l'Onudi, et les ambassades de France et d'Allemagne. Les communications des différents participants à cette rencontre ont surtout porté sur le rôle que doivent jouer la formation et l'innovation dans la croissance et la création de richesses au sein de l'entreprise. M. Ghedjatti Abdellah, président de la Bast et de ce colloque, a mis en relief, lors de son intervention, l'importance de la sous-traitance qui, selon lui, doit s'imposer comme un outil de développement des PME/PMI. Pour l'orateur, le thème est important à plus d'un titre puisqu'il traite de la problématique du développement de ce tissu industriel dans cette mutation économique à la veille de l'ouverture du marché à la concurrence et l'instauration d'une zone de libre-échange à l'horizon 2010 (accord UE-Algérie et son adhésion à l'OMC). Les différentes interventions, lors de cette rencontre, ont laissé entendre que le marché de l'externalisation est promu à un bel avenir, à moyen et à long termes. La tendance de privatisation peut avoir un effet d'entraînement, de consolidation du secteur de la sous-traitance et donc un développement rapide, la PME/PMI par voie d'essaimage ou d'externalisation par essaimage. Mais pour ce faire, il faut un nouveau dispositif relatif à la privatisation et au développement de l'investissement. Ce dispositif a été explicité par M. Khouas, directeur de l'Andi. Pour lui, le nouveau dispositif législatif, régissant le développement des investissements, insiste surtout sur le technologique propre (les investissements capables de protéger l'environnement, d'économiser de l'énergie). Pour ce type de projets, dit-il, l'Ondi va, outre des avantages contenus dans le dispositif en accorder d'autres dans le cadre d'une convention signée entre l'investisseur et l'Etat. Dans la même optique, M. Hocine Amar Yahia, directeur général au ministère de l'Industrie, a insisté sur la création d'un environnement propice au développement et à la performance de l'entreprise. «Ce nouveau contexte suppose la mise à niveau de l'environnement économique, financier, réglementaire et social et du système productif», a-t-il dit.