Une jeune génération allemande qui promet L'Allemagne vainqueur surprise et le Chili séduisant finaliste ont animé la coupe des Confédérations, également marquée par les montagnes russes vécues par Cristiano Ronaldo et l'apparition dans un grand tournoi de l'arbitrage vidéo, avec des accrocs. Les tops: Le choix de Löw Joachim Löw a présenté une équipe B, avec seulement trois Champions du monde 2014 (Ginter, Mustafi, Draxler) et la moyenne d'âge la plus jeune du tournoi (24 ans et 4 mois), afin de ménager ses titulaires habituels et de donner de l'expérience à des espoirs. Et le sélectionneur est malgré tout reparti avec le trophée, aspergé de champagne par ses joueurs en conférence de presse. La Mannschaft a glané sa première «Confed Cup» et Löw a gagné son pari avec panache (12 buts marqués en 5 matchs). «L'Allemagne reste la meilleure équipe du monde. Le fait que ce soit cette jeune équipe qui y soit parvenue représente quelque chose d'historique et d'unique pour l'Allemagne, quelque chose de très particulier», s'est-il félicité. Révélations allemandes Draxler a reçu le Ballon d'or du tournoi des mains de Maradona et a succédé à Neymar, excusez du peu. Le capitaine a livré «une très bonne performance, pas seulement sur le plan sportif, mais aussi sur tous les autres», a loué Löw. Werner, Goretzka et Stindl ont fini meilleurs buteurs (3 réalisations). Werner, primé du Soulier d'or remis par le Brésilien Ronaldo, a chipé le ballon à l'origine du but du titre (1-0 face au Chili). Cet attaquant puissant se pose comme le candidat naturel au poste d'avant-centre, toujours orphelin de Klose. Goretzka a fait valoir sa polyvalence, aussi utile à la récupération qu'à la création. Stindl, joueur offensif subtil, a marqué le but en finale. Sélectionné sur le tard (28 ans), il a saisi sa chance. Bravo, le Chili! Le Chili a dominé la finale et proposé sans doute le jeu le plus séduisant du tournoi. «Nous sommes en train de nous positionner à une place où il est difficile de se maintenir. Les autres équipes vont davantage nous respecter», a dit son sélectionneur Juan Antonio Pizzi. Deux des doubles champions sud-américains en titre sont sortis du lot: le gardien et capitaine Bravo, Gant d'or, a éliminé le Portugal à lui seul en arrêtant trois tirs au but en demi-finales (0-0 a.p., 3 t.a.b à 0). Vidal, auteur du premier but chilien du tournoi, a déployé un volume de jeu impressionnant dans la bataille du milieu. Les flops: CR7, une fin qui laisse sur sa faim Son premier tour a été très correct, décisif à chaque match (deux buts et une passe décisive) malgré la tourmente médiatico-judiciaire, entre le feuilleton du mercato et celui de ses démêlés avec le fisc espagnol. Puis le quadruple Ballon d'or est resté impuissant en demi-finales et a séché la petite finale, officiellement pour rejoindre ses nouveau-nés jumeaux. Vidéo et accrocs «De grandes erreurs ont été évitées», a souligné Gianni Infantino, président de la FIFA qui a tiré un bilan positif. Il n'y a pas eu de scandale majeur lié à l'arbitrage vidéo (VAR), mais des portions de confusion, comme l'épisode du carton rouge lors d'Allemagne-Cameroun (donné au mauvais joueur). Et que d'émotions contrariées, quand des joueurs célèbrent un but annulé de longues secondes plus tard. Russie pas rassurée La Russie, pays hôte et seule équipe non championne, n'a battu que la modeste Nouvelle-Zélande (2-0). Si elle a perdu de peu face aux Portugais et Mexicains (1-0 et 2-1), elle a affiché une naïveté confondante et ne s'est guère rassurée en vue du Mondial chez elle dans un an. Osorio, trop c'est trop Le sélectionneur du Mexique visait le «saut qualitatif», mais son équipe qui a toujours dû courir après le score, s'est fait écraser par la jeune Allemagne (4-1) et a fini au pied du podium. Sa rotation permanente est vivement critiquée au Mexique. Juan Carlos Osorio s'est aussi illustré au bord du terrain: un échange verbal violent avec un responsable néo-zélandais, puis, lors de la petite finale, une expulsion après avoir réclamé la VAR de manière trop véhémente auprès de l'arbitre.