Avec la réaction de Cherouati, c'est le deuxième bras de fer entre la FAN et un de ses nageurs en une semaine La nageuse algérienne Souad Cherouati a estimé que la gestion de la Fédération algérienne de natation (FAN) était «catastrophique» avant les Championnats du monde de natation, prévus à Budapest (Hongrie), du 23 au 28 juillet. «La FAN a refusé de prendre en charge un stage de préparation pour le mois de Ramadhan afin que je puisse jeûner et m'entraîner le soir pour préparer les Championnats du monde. Le président de la Fédération, Hakim Boughadou, m'a dit que je ne ferai jamais de finale», a écrit Cherouati sur son compte facebook. Pour Cherouati, la réponse de Boughadou est mal placée et il fallait parler d'une autre manière. «Ses paroles étaient blessantes et pas dignes d'un président alors que je suis la seule fille qui a réalisé les minima de qualification depuis le mois d'avril. A la veille du Ramadhan, Réda Belakhel, le directeur technique national (DTN) m'a demandé de rentrer à Alger pour organiser à la va-vite un stage qui s'est tenu dans des mauvaises conditions et on m'a même demandé d'acheter le billet d'avion en disant que la FAN n'a(vait) pas d'argent», a-t-elle raconté. La nageuse n'a pas apprécié le comportement de l'instance fédérale envers elle durant le stage: «Mon stage a duré deux jours dans un hôtel suite à une intoxication alimentaire car la nourriture était apportée de l'extérieur. (En outre), je n'avais aucune prise en charge médicale, j'ai quitté ce stage après avoir mis au courant la FAN qui, en contrepartie, ne s'est pas inquiétée (de son cas)». La FAN a, par ailleurs, exigé de la nageuse de réaliser les minima pour participer à ces championnats au moment où elle a délivré des invitations à d'autres, selon l'athlète. «On m'a exigé les critères de la FINA (Fédération internationale de natation), ce qui m'a coûté des sacrifices car ayant payé moi-même les compétitions pour faire les minima, alors que d'autres nageurs ont eu des invitations. Le DTN m'avait affirmé que ce ne serait pas possible de prendre des nageurs sans minima et que ce n'était pas correct, pourtant il a fait l'inverse. Ce genre de gestion est inadmissible et inacceptable, c'est un manque de respect aux nageurs et à leur travail», a-t-elle pesté. C'est le deuxième «bras de fer» entre l'instance fédérale et un de ses nageurs en une semaine. En effet, Oussama Sahnoune était sorti de son mutisme il y a quelques jours pour dénoncer une «erreur administrative» de la FAN qui a failli le priver d'une participation à l'épreuve du 50 m nage libre de ces Championnats du monde.