Le ministre de la Jeunesse et des sports «J'ai rencontré le président du TAS, Me Bachi et je lui ai demandé d'annoncer la décision du tribunal, soit en déboutant les fédérations, soit en leur donnant gain de cause.» Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a fait savoir jeudi dernier à Alger qu'il avait demandé au Tribunal arbitral du sport (TAS) algérien de rendre public le «plus tôt possible» son verdict dans l'affaire du conflit qui oppose plusieurs fédérations sportives nationales au Comité olympique et sportif algérien (COA). «J'ai rencontré le président du TAS, Me Bachi et je lui ai demandé d'annoncer la décision du tribunal, soit en déboutant les fédérations soit en leur donnant gain de cause. Ce n'est pas normal de laisser traîner l'affaire toute cette durée», a déclaré El Hadi Ould Ali lors d'un point de presse tenu à l'issue d'une tournée d'inspection qui l'a conduit aux salles Harcha-Hacène et à la Coupole qui abriteront les matchs du Mondial de handball (U-21) prévu à Alger (18-30 juillet). Plusieurs fédérations sportives algériennes contestent la réélection de Mustapha Berraf pour un nouveau mandat olympique à la tête du COA. Le Comité international olympique (CIO) a réagi en validant la reconduction de Berraf, appelant au retour d'un «climat de sérénité dans l'intérêt du sport algérien». «Nous saluons le TAS pour avoir enregistré l'affaire. Je souhaite que la décision prise soit équitable. Nous ne demandons que le respect des lois et des valeurs du sport dans cette affaire», a ajouté le ministre. Ould Ali a mis à profit cette occasion afin de revenir sur la préparation de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Rio, fustigeant la manière de gérer les 31 milliards de centimes réservés à cette opération. «Une inspection a été diligentée pour enquêter sur le sort de cette somme dont une bonne partie n'a pas servi directement à la préparation des athlètes», a-t-il rappelé. «Je veux évoquer aussi la location de l'avion charter qui a transporté, outre les athlètes, 12 familles dont celle du chef de délégation Ammar Brahmia. Je cite Brahmia parce qu'il a démenti cette information, s'attaquant aux sportifs et aux journalistes, alors que les images diffusées par une télévision privée prouvent le contraire. Chaque membre étranger à la délégation a payé 50.000 DA pour être dans l'avion. Le virement a été fait en décembre 2016, les jeux se sont déroulés en août et la réservation est datée du mois de mai. Je pense que la régularisation de la situation s'est déroulée après les infos rapportées par les médias», a expliqué Ould Ali. Le ministre a, d'autre part, critiqué la gestion de l'affaire d'un l'entraîneur japonais de judo dont le contrat d'une année (1er avril 2017-1er avril 2018) a été signé à l'ambassade de son pays à Alger et le fait que le COA s'est engagé à payer les 2 500 euros par mois, représentant son salaire. «Son contrat a été résilié d'une manière unilatérale après quatre mois seulement et sans préavis. C'est une procédure qui ne respecte pas la réglementation en vigueur», a conclu Ould Ali.