C'est un travail de longue haleine, mené par le ministère. «Deux cent quarante-deux mille enseignants des cycles primaire et moyen, ne répondent pas au profil requis inscrit parmi les exigences de la réforme du système éducatif». C'est ce qu'a déclaré mardi le conseiller du ministère de l'Education lors de la rencontre, portant sur l'enrichissement du projet de formation des enseignants occupant des postes dans les cycles primaire et moyen. C'est un travail de longue haleine, mené par le ministère. La rencontre a regroupé, le chef de cabinet du ministère de l'Education, le directeur de l'éducation de Constantine, des cadres, les représentants de 17 wilayas de l'Est, des syndicaux et le président de la fédération des parents d'élèves, réunis dans l'unique but de mettre à exécution le programme planifié, relatif à la formation ciblant 85% des enseignants des cycles primaire et moyen, qui ne répondent pas aux critères du registre, portant sur la réforme de l'école, dont l'adoption est nationale. On précisera lors de cette rencontre, que le souci majeur de cette formation qui prendra effet dès la prochaine rentrée scolaire, vise à rehausser le niveau d'instruction et de qualification, pouvant atteindre l'échelle de la licence. Sur un total de 280.000 enseignants, 242.000 sont concernés par cette formation, a-t-on tenu à souligner, dont 2000 du cycle primaire et 5000 du cycle moyen, constitueront la première promotion. Le sujets, aptes à être formés, ne doivent pas dépasser les 45 ans, du fait que l'exercice de leur métier demeurera encore opérationnel sur une durée de six ans au plus. Tout en prenant en considération les 63.600 départs à la retraite, le conseiller du ministère de l'Education indiquera en signe de prévention: «La planification des cycles de formation sera étalée sur les dix prochaines années pour atteindre le chiffre de 120.000 enseignants, bénéficiaires de cette formation.» Pour sa part, le chef du cabinet du ministère souligne: «C'est autour des ressources humaines que s'articulera essentiellement la réforme, par notamment l'organisation de séminaires.» Dans cette perspective et dans le souci de mener à bien cette initiative, d'ailleurs tant attendue par les parents d'élèves, la famille éducative est invitée à s'exprimer sur tous les thèmes inscrits dans le registre de la réforme, leurs critiques et points de vue peuvent, a-t-on estimé, être d'une grande valeur, objectivement parlant. Pour cette première rencontre, les organisateurs se sont prononcés sur le contenu de quatre ateliers qui ont permis de conclure la première page des recommandations, dont la rédaction sera prise en charge par des séminaristes, lesquels transmettront leurs rapports, une fois finalisés, au ministère concerné. Aux termes de cette réunion, les participants étaient tous d'accord que la réforme du système éducatif avance sur des bases sûres et rigoureusement étudiées. Dans ce contexte, le chef du cabinet du ministère indiquera à titre d'exemple: «Le renouvellement occasionné, qui touchera la prochaine rentrée scolaire 2005-2006, la première année secondaire, sera fini en 2007/2008.» Une révolution éducative a-t-il ajouté « qui se fera dans un contexte défini et tranquille». Dans ses arguments, le chef de cabinet souligne enfin que les livres scolaires de la première génération, seront peaufinés et revus, chaque fois que cela s'avérera indispensable. Pour revenir à la formation des enseignants, on évoquera que des dispositions favorables, seront mises au profit des enseignants ayant réussi leur cycle avec succès, d'où la réduction du volume horaire de l'enseignant en formation, et la possibilité d'occuper des postes supérieurs avec augmentation des salaires.