Quelque 2495 directeurs d'établissement effectuent un stage de formation. Les enseignants mis en formation au début de l'année en cours s'apprêtent à subir des épreuves d'évaluation. Cela, durant la période allant du 22 mars au 3 avril de cette année, a indiqué un communiqué du ministère de l'Education. Dans cette première cohorte, explique-t-on dans le communiqué, 6 000 maîtres d'écoles primaires et 4000 enseignants du moyen sont concernés. Ce groupe de formation est le premier d'une série qui touchera durant la décennie prochaine 214.000 enseignants, dont 136.000 MEF et 78.000 PEF. Cette cohorte s'inscrit, rappelle le ministère, dans le cadre du projet pluriannuel de formation à distance organisée de concert avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Par ailleurs, poursuivant son programme de formation des directeurs d'établissement scolaire, le ministre de l'Education nationale, M.Benbouzid a appelé 2495 directeurs à effectuer un stage de formation. Cette session concerne 1954 directeurs des établissements du cycle primaire, et 541 chefs d'établissement du moyen. Le but de cette formation, assurée par des encadreurs et des experts européens, est d'apporter un autre souffle et d'aider à la mise en oeuvre du système de la réforme éducative. Car, c'est dans le souci de concrétiser ce projet de réforme que s'inscrit cette formation «destinée au développement des compétences de l'encadrement pédagogique et de gestion des structures de l'éducation», comme l'indique le communiqué du ministère transmis à la rédaction de L'Expression. Ce stage qui concerne pour le moment 10 wilayas sélectionnées, est organisé, il est utile de le préciser, en collaboration avec l'Union européenne dans le cadre du Meda 2, qui s'inscrit pour sa part dans le cadre de l'appui à l'application du système éducatif. Cette formation est assurée en deux phases. La première s'étalant du 18 au 29 mars 2006, est destinée aux chefs d'établissement des wilayas de Blida, Boumerdès, Djelfa et M'sila, tandis que les autres chefs d'établissement des autres six wilayas restantes, subiront la formation lors de la deuxième phase prévue du 22 avril au 4 mai 2006. Ce cycle, selon le document du ministère, permettra aux chefs d'établissement stagiaires de « compléter leur formation initiale et continue par l'acquisition d'outils modernes de gestion pédagogique et administrative et facilitera leur adaptation aux exigences de la réforme de l'éducation», lit-on dans un document du département de Benbouzid. En procédant ainsi, le ministère de l'Education confirme son intention de réussir son pari d'assurer la meilleure gestion possible des établissements scolaires. Cela, afin d'atteindre les objectifs escomptés. Dans ce sens, rappelons-le, Benbouzid a déclaré qu'on vise à assurer, en plus de la qualité de formation, 70% de réussite dans les examens du baccalauréat, du BEF et de la 6e année, ainsi qu'à atteindre les 90% en matière de passage d'une classe à une autre. «Changer les programmes et les manuels scolaires, cela ne suffit pas pour crier victoire et dire qu'on a réussi la réforme. Car cette dernière nécessite plus d'efforts, plus de concertations et de consultations», a déclaré le ministre. Et d'ajouter, «la réforme a besoin de plus de changements dans le secteur, notamment en matière de qualité dans la formation». Dans une déclaration, un directeur du stage souligne que les cadres participants recevront, durant cette période, des cours spécifiques sur la fonction de directeur, ses rôles au sein de son établissement et ses missions d'animation, d'évaluation et de gestion. En outre, conscient de la nécessité d'impliquer toutes les parties prenantes dans la réforme, le département de Benbouzid introduira, à partir de la rentrée scolaire, de nouveaux mécanismes sur la gestion des établissements. A travers ce projet ayant pour thème «Management et performance de l'institution éducative», toutes les parties, élèves et parents, enseignants et directeurs, assistent désormais aux conseils qui se tiennent dans leurs établissements. «A travers ce projet, tout le monde est désormais impliqué dans la réforme. Les élèves, les parents et les enseignants peuvent assister à tous les conseils qui se tiennent, dans leurs établissements», déclare le ministre.