Les parents et les observateurs attendaient des préévaluations de ces quatre années de réforme. Le ministre de l'Education a annoncé hier, que pas moins de 5000 enseignants, en cycle primaire obtiendront cette année leur licence après une formation de trois ans. Intervenant lors de l'ouverture d'une journée d'information sur la loi d'orientation de l'Education nationale, le ministre a également précisé que 100.000 enseignants des deux cycles primaire et moyen ont achevé cette année des cycles de formations initiées par le secteur de l'éducation. Le ministre a également rappelé que le nombre d'enseignants concernés par cette formation au niveau des universités et des instituts ouverts, relevant du secteur de l'éducation dans le cadre de la réforme du système éducatif, a atteint le nombre de 214.000 enseignants. D'autre part, le ministre a annoncé la création de plusieurs conseils et observatoires dans le cadre de la réforme du système éducatif. Il s'agit, notamment du conseil national de l'éducation et de la formation, et du conseil national des programmes. En plus de ces conseils, il y a également un observatoire prévu prochainement dans le cadre de ces mêmes réformes. Qu'a cela ne tienne, le fruit de la réforme du système éducatif reste toujours vert. A l'heure où devraient se faire les préévaluations de ces 4 années de réforme, le projet de création de ces conseils vient encore traduire un tâtonnement dans le secteur scolaire. Les parents et les observateurs attendaient, en effet, des pré- évaluations de ces quatre années de réforme. Ils ont eu droit à l'annonce de la création de conseil et autres observatoires. C'est dans cette impression de déjà-vu que se sont tenus au lycée Hassiba-Ben Bouali à Alger, les travaux de la conférence présidée par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Le ministre a expliqué, de long en large, le contenu de cette nouvelle loi qui vient consacrer les décisions prises dans les réformes du secteur de l'éducation, engagées par le chef de l'Etat. Remplaçant l'ordonnance de 1976, cette nouvelle loi, la première du secteur de l'éducation, a été adoptée le 23 janvier dernier par la majorité des membres de l'Assemblée populaire nationale. Le ministre a rappelé, à juste titre, que quatre réunions du Conseil de gouvernement et un Conseil des ministres de 12 heures ont été consacrés au projet de cette loi, soulignant que ce dossier «est le dossier de l'Etat algérien et pas celui du ministère de l'Education nationale ou de la Commission nationale de réforme du système éducatif». Selon M.Benbouzid, l'objectif escompté de cette loi relative à l'éducation nationale, est de «garantir la qualité de l'enseignement pour tous (....)». A aussi été abordée, lors de cette rencontre, la question des supports éducatifs, notamment les livres. Pour M.Benbouzid, l'objectif attendu dans ce domaine depuis le début des réformes, a été atteint, puisque selon lui, sur les 60 millions de livres édités cette année,15% seulement n'ont pas été vendus. Il a ajouté dans ce contexte qu'une enveloppe de 500 millions de dinars sera consacrée aux personnes n'ayant pas les moyens d'acheter les livres. Par ailleurs, cette nouvelle loi redéfinit aussi le rôle de chaque intervenant dans le processus éducatif. Elèves, professeurs, directeurs et parents d'élèves sont tous tenus de se conformer aux rôles qui leur sont attribués pour permettre le bon fonctionnement du système éducatif.