Le siège du ministère de la Défense Ce n'est pas terminé, «ce groupe sera destinataire dans les prochains jours de nouvelles mises en demeure du secteur hydraulique». Le groupe Etrhb a été destinataire de nouvelles mises en demeure en raison des retards accusés dans la réalisation de plusieurs projets. Après le ministère des Travaux publics et des transports, le ministère de la Défense nationale a adressé une mise en demeure à son tour au groupe privé Etrhb, diffusée avant-hier et hier sur le quotidien étatique El Moudjahid.«L'entreprise Eurl Etrhb Blikaz est mise en demeure dans un délai de huit jours à compter de la date de parution de cette mise en demeure sur la presse de prendre les mesures nécessaires pour renforcer le chantier, par les approvisionnements en matériaux, moyens humains et matériels nécessaires, afin de résorber le retard accusé, de présenter un planning d'achèvement des travaux pour livrer le projet dans les meilleurs délais. Faute d'obtempérer aux injonctions de cette mise en demeure, la direction des infrastructures militaires de la 5° RM procédera à l'application des mesures coercitives prévues par la réglementation en vigueur. Dans la mise en demeure numéro 1 qui concerne le marché n°172/2014 du 5 novembre 2014, portant sur les travaux de la réalisation d'une nouvelle zone de détention à Constantine pour un montant de 952 millions de dinars dont les taux n'ont pas dépassé les 14%, considérant que la fin du délai du programme est fixé au 26 février 2018. Cette nouvelle mise en demeur concernant le projet tenu par Haddad et son associé Blikaz enfonce davantage le groupe Etrhb. Ce n'est pas terminé. Le groupe Etrhb sera destinataire dans les prochains jours de nouvelles mises en demeure en raison des retards accusés dans la réalisation de plusieurs projets, dont ceux du secteur hydraulique. Ces mises en demeure concernent environ 26 projets pour lesquels le groupe privé a perçu des avances qui s'élèvent à 117,69 milliards de dinars. Le montant global des marchés, s'établit à 483 milliards de dinars. Ces marchés concernent des projets dans le secteur de l'hydraulique et dans le BTP attribués pour certains, entre 2010 et 2012 au groupe Etrhb seul, ou en partenariat avec des entreprises locales ou étrangères. Toujours selon Liberté, tous ces projets ont fait l'objet d'avances payées et perçues par le groupe. Pour le seul secteur du BTP, l'Etrhb a perçu un montant des avances dépassant les 90 milliards de dinars dont plus de 60 milliards pour quatre projets uniquement. Parmi ces projets, le premier porte sur les études de maturation et réalisation du tronçon de la ligne à grande vitesse reliant Tlemcen à Akid Abbès sur 66 kilomètres. Le second projet concerne la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire à voie unique Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 kilomètres. Le troisième projet porte sur la réalisation de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (wilaya de Jijel) à El Eulma (wilaya de Sétif). Le quatrième projet concerne la réalisation des installations et équipements d'exploitation de l'autoroute Est-Ouest-lot Ouest, qui n'a pas été entamé. Concernant les projets obtenus dans le secteur de l'hydraulique, le groupe privé a encaissé plus de 26 milliards de dinars d'avance de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt), de l'Algérienne des eaux (ADE) et de l'Office national d'assainissement (ONA), selon le journal El-Khabar. Outre les avances, le groupe Etrhb a également eu droit à des avenants conformément au cahier des charges régissant les marchés publics. Ces mises en demeure ne concernent pas uniquement le Groupe Haddad, mais plusieurs entreprises et groupes privés sont dans le collimateur du gouvernement Tebboune. Ces derniers courent un grand risque. Si par exemple le groupe Etrhb ne répond pas dans les délais de 60 jours aux mises en demeure déjà parues sur la presse, il verra les contrats concernés «résiliés». Par conséquent, Ali Haddad sera dans l'obligation de rembourser les sommes perçues au titre d'avances pour la réalisation des projets avec pénalités de retard. L'opinion publique médusée assiste, sans rien comprendre, à la descente aux enfers du groupe Etrhb, qui a obtenu par le passé récent des dizaines de projets dans divers secteurs, à travers tout le pays ainsi que des lignes de crédits bancaires et se voit du jour au lendemain mis en demeure d'achever ses projets sous peine de sanctions financières, voire de résiliation de contrats.