Froome qui vient de gagner son 4ème Tour de France En gagnant le Tour de France 2017, Chris Froome qui n'est plus qu'à une victoire du record codétenu par quatre champions (Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain), est un habitué du cérémonial des Champs-Elysées. L'hymne britannique a résonné encore sur les Champs-Elysées, dimanche, pour saluer le nouveau succès de Chris Froome, son quatrième dans le Tour qui a mis en valeur cette année le cyclisme français, souvent emballant. Après le sprint gagné par le Néerlandais Dylan Groenewegen, au terme de la 21e étape, Romain Bardet a pris place, pour la deuxième année consécutive, sur le podium. Mais les deux plus hautes marches ont été confisquées par Froome et son dauphin, le Colombien Rigoberto Uran, au terme de cette 104e édition, indécise jusqu'à la veille de l'arrivée. «Le Tour le plus serré», a reconnu l'Anglais qui l'avait annoncé avant le départ de Düsseldorf, le 1er juillet. Au bout des 3540 kilomètres, l'écart le séparant du deuxième (54 secondes sur Uran) est le plus faible de ces dernières années. En revanche, la moyenne est la deuxième plus élevée de l'histoire (40,995 km/h). La tendance enregistrée l'an dernier s'est confirmée. Froome, maintenant âgé de 32 ans, a perdu sa supériorité en montagne. Mais son équipe Sky reste - et de loin! - la plus puissante du peloton et son registre personnel s'est considérablement élargi. En retrait dans la grande étape des Pyrénées, où il a laissé le maillot jaune au champion d'Italie Fabio Aru pour un intérim de deux journées, Froome a contrôlé ses rivaux dans les autres massifs montagneux au programme. Pour asseoir sa victoire dans ce qui reste son point fort, le contre-la-montre. En 36,5 kilomètres, à Düsseldorf puis à Marseille, Froome a creusé l'écart. Il s'est appuyé, pour le reste, sur le soutien d'une équipe assez forte pour s'offrir le Champion du monde 2014 (Kwiatkowski) en guise de lieutenant et suppléer à l'abandon du Gallois Geraint Thomas dès la 9e étape. Tout comme l'Australien Richie Porte, censé être le principal adversaire de Froome au départ d'Allemagne. Les autres grands noms n'ont pas vraiment existé dans ce Tour. Le Colombien Nairo Quintana (12e) a payé la fatigue du Giro. L'Espagnol Alberto Contador (9e), au crépuscule de sa carrière, a accusé le poids des ans pour ce qu'il a annoncé être sa dernière apparition dans le Tour, dont il a gagné deux éditions (2007, 2009). L'opposition est venue seulement de trois coureurs. Uran a maintenu la présence colombienne sur le podium, mais sans jamais passer à l'attaque. Bardet a longtemps porté les espérances françaises, avant de céder brutalement à la veille de l'arrivée. Warren Barguil partage avec l'ex-icône du public le panache gratuit, le sens de l'offensive en montagne et un naturel expansif qui séduit les foules. Son compagnon de chambre, l'Australien Michael Matthews, a ramené le maillot vert du classement par points. Il a pris la suite du Champion du monde, le Slovaque Peter Sagan (exclu dès le 4e jour pour sprint dangereux).