Aujourd'hui, nous avons plus de latitude à effectuer des contrôles La DGD a mis en place, depuis le 18 juin dernier, une application sur son site Web qui fournit un formulaire que les voyageurs peuvent remplir et imprimer à domicile. e-Tpd, un petit mot qui a changé la vie des voyageurs algériens qui se rendent en Tunisie. Le titre de passage en douane en ligne (e-Tpd) leur permet de passer les frontières en...5 minutes chrono. Cette efficacité a poussé les douanes algériennes à élargir l'utilisation du e-Tpd. «L'année prochaine, la communauté algérienne établie à l'étranger va pouvoir remplir en ligne son titre de passage en douane. Ce qui facilitera son transit au niveau des ports du pays», a annoncé, hier à Alger, le directeur de la communication de la direction générale des douanes (DGD), Djamel Brika, avant de revenir sur la révolution que ce e-Tpd a provoqué. «Aujourd'hui, nous avons plus de latitude à effectuer des contrôles des véhicules, des bagages et des voyageurs. La nouvelle procédure du e-Tpd en ligne, a permis aux services douaniers plus de visibilité et d'efficacité en matière de contrôle», relève le même responsable. La DGD a mis en place, depuis le 18 juin dernier, une application sur son site Web qui fournit un formulaire que les voyageurs peuvent remplir et imprimer à domicile, avant de le présenter lors de leur passage aux postes frontaliers algéro-tunisiens, réduisant sensiblement le temps de passage aux frontières à 5 minutes. Auparavant, le titre de passage en douane était établi par les douaniers au niveau de la frontière, engendrant une attente qui prenait au minimum 30 minutes. «Ainsi, tous les agents qui étaient, auparavant, réquisitionnés pour établir les titres de passage en douane sont, désormais, orientés vers le contrôle des marchandises, des bagages et des véhicules. Ils s'acquittent également du contrôle d'éventuels transferts illicites de devises, et ce, outre les brigades canines chargées de la lutte contre le trafic des stupéfiants. En conséquence, les agents augmentent en efficacité», relève-t-il. Selon Djamel Brika, l'établissement du e-Tpd électronique, qui consiste en une formalité détaillant le franchissement de la frontière par les véhicules en vue de leurs traçabilité, «n'exempte en rien le contrôle douanier qui reste automatique et assidu». «Un contrôle des bagages et des véhicules se fait même après la procédure de passage en douanes établie en ligne. Il est même renforcé, selon les affluences qui peuvent être prévues à l'avance», explique-t-il. Ce contrôle est renforcé particulièrement pour les voyageurs véhiculés qui traversent très fréquemment les frontières. Par ailleurs, le même responsable constate que depuis l'instauration du e-Tpd, les services des douanes peuvent prévoir à l'avance le nombre de voitures qui traverseront la frontière quotidiennement et par poste frontalier. Cette nouvelle visibilité permet d'opérer des mesures supplémentaires, au niveau de la frontière, et ce, en fonction des affluences quotidiennes, hebdomadaires ou même mensuelles. Dans ces cas, la DGD prévoit alors un renfort en agents douaniers, allant même parfois, en cas de nécessité, à réquisitionner les douaniers qui sont en jour de repos. En outre, l'enregistrement des personnes permet également de prévoir à l'avance les futurs passages de personnes suspectes ayant déjà fait l'objet d'un contentieux et augurant d'éventuels risques de fraudes récidivistes, explique-t-il. L'enregistrement en amont de tels individus, permet ainsi aux services des douanes de se préparer pour un contrôle minutieux. «Auparavant, on ne savait pas quand et par quel poste frontalier les personnes à antécédents frauduleux pouvaient passer. Mais le Tpd en ligne permet cette forme de visibilité qui exige le renforcement du contrôle», fait savoir Brika. Voilà donc comment une simple application peut révolutionner toute une institution...