oulmi le patron de Sovac, deuxième à partir de la gauche, avec ses invités Le patron de la marque Volkswagen, Herbert Diess, ainsi que le gros des «top managers» du constructeur allemand, était présent à cet événement historique, ce qui prouve sa détermination à faire de cette usine de montage le fleuron de l'industrie automobile algérienne... Des Volkswagen «made in Bladi», un rêve qui est devenu réalité depuis jeudi dernier. En effet, 200 jours après son lancement, le constructeur allemand a inauguré, jeudi dernier à Relizane (Ouest de l'Algérie), son usine algérienne qu'il a construite en ce temps record avec son partenaire algérien, à savoir le groupe Sovac. C'est en grande pompe, avec une cérémonie à la dimension de cet évènement que la première Golf algérienne est sortie de l'usine d'assemblage pour donner le coup de starter officiel à celle-ci! Tout un symbole! Le patron de la marque Volkswagen, Herbert Diess, ainsi que le gros des «top managers» du constructeur allemand, était présent à cet événement historique, ce qui prouve sa détermination à faire de cet usine de montage le fleuron de l'industrie automobile algérienne...D'ailleurs, le directeur général de Volkswagen n'a pas omis de souligner la volonté de son groupe à aller très loin avec Sovac et cela en s'implantant durablement en Algérie. «Cette usine est une première phase d'un grand projet», a assuré Herbert Diess. Il assure dans ce sens que le groupe Volkswagen, qui envisage avec cette usine de conquérir l'Afrique, apportera ses technologies de pointe. «Le continent africain offre de grandes opportunités de développement pour le groupe Volkswagen. Grâce à notre nouvelle usine en Algérie, nous développons avec notre partenaire (local) Sovac la présence des marques du groupe en Afrique du Nord. Nous apportons des technologies de pointe en Afrique, notamment avec la Golf de Volkswagen», a déclaré avec un large sourire le patron de la marque Volkswagen. Le «boss» du groupe Sovac, Mourad Oulmi, a affiché les mêmes ambitions. «Sovac va contribuer au développement de l'industrie automobile et la mise en place d'un réseau de sous-traitants dans le même site de production», a-t-il soutenu non sans rappeler la stratégie de ce projet qui, insiste-t-il, s'inscrit dans le long terme. Il a dans ce sens tenu à rassurer les hautes autorités du pays sur le fait que Sovac partage la stratégie du gouvernement pour le développement de l'industrie automobile, «visant le développement de la filière de montage et de fabrication automobile». Sovac partage la stratégie du gouvernement Le ministre du Commerce, Ahmed Saci, lui a de suite rétorqué. «Aujourd'hui, il est nécessaire de soutenir davantage cette industrie mécanique et nous orienter vers l'objectif visé dans le cadre du partenariat avec le groupe Volkswagen, celui du passage à la phase de la construction et de la production mécaniques dans les délais les plus brefs possible», a-t-il rappelé. «Nous sommes convaincus que les objectifs fixés se concrétiseront progressivement, mais les groupes Sovac et Volskwagen doivent faire siennes ces étapes pour atteindre la phase de la construction et non, celle du montage», a insisté le ministre avant que Mourad Oulmi ne le rassure sur la feuille de route tracée pour atteindre cet objectif à l'horizon 2022. Oulmi a également rassuré les potentiels clients sur la qualité des véhicules montés en Algérie. «Ils répondent aux normes internationales. Ils sont de même qualité que ceux qui sont produits dans les autres usines du groupe», garantit-il. La Polo et la Fabia à partir de 2018 Chose qui a été confirmée en voyant les premiers véhicules sortis des cinq lignes d'assemblage, mais aussi de la présence à cet événement du «Monsieur qualité» de Volkswagen, Franck Sherier. D'ailleurs, il est monté sur le podium pour expliquer l'importance que donne Volkswagen a chaque détail de ses voitures, ce qui fait de lui le «numéro un» mondial. Cette qualité allemande va donc être garantie par le département qualité dont les membres, qui sont encadrés et formés par des cadres et ingénieurs allemands au niveau de l'usine de Relizane, ont aussi bénéficié de formation au niveau des usines du groupe à travers le monde. Tout comme les 550 autres employés de cette usine et les 1400 autres qui devaient être recrutés à court terme. Il faut dire que ce projet industriel est réalisé en partenariat avec le numéro un mondial de l'automobile. Ce n'est pas n'importe quoi! Preuve en est avec l'envergure du projet. L'usine est un complexe géant implanté dans la zone industrielle de Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane, sur un terrain de 150 hectares, dont une partie importante (50 hectares) sera consacrée au développement, au cours des années à venir, d'un réseau de sous-traitants de l'industrie automobile. Plus de 170 millions d'euros ont pour le moment été investis par les deux partenaires, qui promettent que ce n'est qu'un...début! Le site peut produire jusqu'à 200 véhicules par jour. L'usine qui a commencé a assembler la Golf, Ibiza Seat, Octavia Skoda et Caddy produira également à partir de 2018 la Polo et la Fabia, selon des responsables de Sovac industrie. Bonne nouvelle donc pour les Algériens qui attendent impatiemment ces deux modèles qu'ils affectionnent particulièrement. Cerise sur le gâteau, ces véhicules pourront même être acquis à crédit. Volkswagen fait partie de l'histoire de l'Algérie. Certains véhicules comme la Passat sont même mythiques depuis la première génération dont le modèle bleu a été la première voiture de beaucoup d'Algériens jusqu'à la luxueuse septième génération, synonyme de réussite sociale. Le géant allemand a accompagné les Algériens dans leurs succès et réussites dont les plus forts exemples sont les défilés après les exploits de l'Equipe nationale de football en 1982 et 2014. Des générations différentes, mais toujours la même joie et le même engouement qui, depuis jeudi dernier, a pris l'accent...algérien! Cela grâce à l'homme qui a convaincu un géant, Mourad Oulmi. Ce maestro a réussi un pari auquel personne n'avait cru. Faire de la Volkswagen la voiture du peuple... algérien!. Discret, cet homme au visage angélique est doué d ́un grand sens de l ́observation et surtout des...affaires. C'est un personnage devenu incontournable dans le domaine de l'automobile en Algérie. Vous l'avez bien reconnu, c'est le président-directeur général de Sovac Algérie, Mourad Oulmi. L'homme qui a convaincu un géant Il fait partie de la nouvelle génération d'hommes d'affaires algériens qui a cru en l'industrie automobile «made in dz» bien avant que cela ne devienne une priorité pour les autorités. Il était l'un de ses servants défenseurs, mais rêvait d'une vraie industrie automobile, avec une vraie plus-value locale et surtout des véhicules de prestige. Quoi de mieux que le groupe allemand et ses marques qui ont bercé des générations d'Algériens? Mais cet exploit n'est pas le fruit du hasard, les Allemands ne jurant que par le travail et le sérieux. C'est donc le fruit d'un travail de longue haleine et d'un professionnalisme indéniable qui a abouti à ce grand succès. Le projet Volkswagen n'est pas une petite «fabrique», comme on dit dans notre jargon populaire pour qualifier une petite usine, mais un projet géant qui devra produire 100.000 véhicules/an d'ici 2022 avec un taux d'intégration de 40%. Oulmi vient ainsi d'entrer dans l'histoire en donnant à Volkswagen un accent bien de chez nous... Alors que le géant allemand a dépêché le patron de la marque Volkswagen Le ministre de l'Industrie a brillé par son absence L'installation du fabricant automobile «number one» dans le monde n'est pas un événement économique anodin! C'est un marqueur dans l'histoire de notre industrie automobile naissante. L'Algérie est le premier pays dans la région Mena à avoir réussi à capter ce géant automobile. C'est même la première fois que le groupe allemand accepte une participation dans une entreprise privée. Le géant allemand a dépêché pour cette inauguration le patron de la marque Volkswagen, Herbert Diess, ainsi que le gros des «top managers». Côté algérien, la cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre du Commerce, Ahmed Saci, des walis de Relizane, Nacéra Brahimi, de Mostaganem, Abdelwahid Temmar et d'Oran, Mouloud Cherifi. Les ambassadeurs d'Allemagne, de la République tchèque et d'Espagne ont aussi assisté à cette cérémonie. Seul officiel qui manquait à l'appel: le premier responsable du secteur concerné par cet évènement, le ministre de l'Industrie et des Mines Mahdjoub Bedda. Une absence remarquée qui aura suscité toutes les rumeurs, mais qui aura terni l'image du pays devant les responsables d'un géant mondial. Chez nos voisins, le tapis rouge lui aurait été déroulé, mais ça c'est chez eux...