img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170731-13.jpg" alt="Les "24" battent le rappel" / Les 13 pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs «11 alliés» sont décidés à tout mettre en oeuvre pour appliquer à la lettre la décision de la réduction de leur offre de 1,8 million de b/j. C'est ce qui s'appelle battre le fer tant qu'il est chaud. Le cartel et ses partenaires tiennent vraisemblablement à rester sur la dynamique qui a permis au baril d'engranger près de 5 dollars en l'espace d'une semaine. Les déclarations émises à partir de Saint-Pétersbourg le 25 juillet dernier par le Comité de suivi Opep-non-Opep ont incontestablement redonné un coup de fouet aux prix du pétrole. Un démenti formel a été apporté aux experts sceptiques sur le respect de la baisse de production de près de 1,8 million de barils par jour décidée le 10 décembre 2016 à Vienne par les pays Opep et hors Opep. «Plus de 350 millions de barils d'approvisionnement en pétrole ont été supprimés dans un effort conjoint», avait annoncé le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak. L'impact a été notoire. Les réserves mondiales de pétrole et de produits pétroliers ont diminué pour la première fois depuis trois ans. Les réserves dans les pays de l'Ocde (Organisation pour la coopération et le développement économiques) ont diminué de 90 millions de barils. «Pour la première fois depuis 2014, l'investissement mondial dans le secteur s'est inversé à la croissance, ce qui contribuera à éviter un déficit potentiel à l'avenir», avait fait remarquer le responsable russe. L'Arabie saoudite, premier producteur mondial, chef de file de l'Opep, a porté l'estocade et s'est engagée à réduire son offre de 600 000 barils par jour et a demandé à ses partenaires de serrer les vannes. Les 13 pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 11 alliés ne lâchent pas prise. Ils sont décidés à tout mettre en oeuvre pour appliquer à la lettre la décision de la réduction de leur offre de 1,8 million de b/j. «Suite à la 4e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi des pays de l'Opep et des pays non-Opep (Jmmc) tenue le 24 juillet en cours à Saint -Pétersbourg (Russie), le Comité technique conjoint Opep et non-Opep (JTC) a été chargé de convoquer certains pays membres de l'Opep, ainsi que certains pays participants non membres de l'Opep pour identifier les moyens d'élever les niveaux de conformité», a indiqué l'organisation. La réunion du Comité technique mixte des pays Opep et des pays non-Opep sera co-présidée par le Koweït et la Russie, en présence de représentants du Royaume d'Arabie saoudite qui est président en exercice du cartel. Quel est l'objectif de cette nouvelle rencontre? Il s'agit d'une réunion technique organisée pour «mieux comprendre les difficultés et les obstacles rencontrés par certains pays participants de l'Opep et non-Opep et d'évaluer la façon dont les niveaux de conformité peuvent être améliorés dans le but de parvenir plus rapidement à un marché mondial du pétrole rééquilibré, au profit des producteurs comme pour les consommateurs», ont expliqué les experts de l'Opep. Des «ajustements» qui devraient contribuer à soutenir les cours de l'or noir qui ont repris des couleurs. Ils ont clos la semaine passée à la hausse. Vendredi, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a fini, à 49,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 67 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a quant à lui terminé à 52,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Une hausse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de la veille. Un cap qu'il doit, en principe, maintenir.