L'Arabie saoudite continue d'exiger que le Qatar mette fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera, qui «incite au terrorisme». Après les attaques venues des pays arabes, l'Arabie saoudite utilise ses relais diplomatiques dans le monde pour s'en prendre à la télévision qatarie. Abdulrahman bin Ibrahim Al Rassi, l'ambassadeur de l'Arabie saoudite en Russie, a déclaré dans une interview accordée à un média électronique russe que Riyadh insistait pour que le Qatar stoppe la diffusion de la chaîne Al Jazeera.Bien que les quatre pays arabes aient récemment réduit leurs exigences envers Doha, Riyadh demande au Qatar, comme à d'autres Etats du monde, conformément au droit international, de cesser de soutenir et de financer le terrorisme, de les héberger [les terroristes], de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera qui «incite au terrorisme», en invitant et en promouvant les terroristes bien qu'ils soient sur une liste noire.Auparavant, selon une liste de 13 conditions, pour rétablir les relations diplomatiques, envoyée au Qatar par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU), le Bahreïn et l'Egypte, il était exigé que Doha ferme la chaîne Al Jazeera. Néanmoins, l'ambassadeur de l'Arabie saoudite à l'ONU, Abdallah al-Mouallimi, a confié que cette condition «n'était plus formulée de manière aussi catégorique».Mais l'incitation à la haine et à la violence doit inconditionnellement cesser. S'il n'est possible d'y parvenir qu'en fermant Al Jazeera, alors qu'il en soit ainsi. Mais s'il est possible d'y arriver en préservant la chaîne, cela nous convient également. Le plus important est que l'objectif soit atteint, avait déclaré le responsable saoudien. Pour d'autres observateurs c'est afin de favoriser sa chaîne Al Arabiya que Riyadh souhaite l'arrêt de la chaîne info qatarie. Début juin, l'Arabie saoudite, l'Egypte, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de financer les activités extrémistes à travers le monde. Par la suite, les pays du Golfe ont adressé à Doha une liste de conditions destinée à lui faire modifier sa politique étrangère. Ils demandent notamment au Qatar de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque située sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera. Doha a pour sa part qualifié ces exigences d'irréalistes et a appelé à les réviser. D'autres organismes de défense de la liberté de la presse, comme Reporters sans frontières et Amnesty international, se sont opposés à la fermeture d'Al Jazeera. [email protected]