Comme chaque année donc, l'été a été meurtrier pour nos forêts Près de 2000 hectares et 9000 arbres et palmiers ainsi qu'une douzaine d'habitations sont partis en fumée en à peine 24h. Terrible! En à peine 24 h, les feux ont ravagé le pays! Selon un bilan établi par les pompiers, près de 2000 hectares et 9000 arbres et palmiers sont partis en fumée! «Durant les dernières 24 h (mardi, mercredi, ndlr) on a enregistré 51 feux de forêts, 51 feux de maquis, 10 feux de récoltes, 41 feux de broussailles, trois feux de bottes de foin et 10 feux d'arbres fruitiers», révèle la cellule de communication de la Protection civile. «On a enregistré la perte de 888,5 hectares de forêts, 546, 6 hectares de maquis et 545 hectares de broussailles. 1550 bottes de foin sont aussi parties en fumée tout comme 8616 arbres fruitiers et 252 palmiers dattiers», ajoute la même source. Une seule victime a pour le moment été déplorée. Il s'agit d'un jeune homme d'une vingtaine d'années qui est décédé à Boumerdès après avoir été cerné par les feux qui se sont déclarés depuis lundi dernier au niveau de la forêt de Legata, à l'est du chef-lieu de la wilaya. La victime a rendu l'âme à l'hôpital de Bordj Menaïel vers 19 heures de la journée d'hier suite à des brûlures du 2ème degré dont il a été atteint au niveau de la forêt Koudiet Laârayesse de la banlieue de la commune de Legata, après avoir été cerné par les feux dus aux fortes chaleurs régnant ces derniers jours dans la région. A Bouira, un incendie de forêt a endommagé dans la nuit de lundi à mardi dernier une douzaine de maisons dans la commune montagneuse de Maâlla (ouest Bouira), causant des brûlures ainsi que des asphyxies à une trentaine de personnes, a-t-on constaté sur place. Le feu s'est déclaré lundi après-midi près des villages Bouguezzine et Laghoual relevant de la municipalité forestière et montagneuse de Maâlla, située sur les hauteurs de Lakhdaria à l'ouest de Bouira. Attisées par le vent, les flammes ont atteint ces deux villages vers 20 heures, endommageant une dizaine de maisons et causant des brûlures et des asphyxies à une trentaine de personnes. Les personnes touchées ont été évacuées à l'hôpital de Lakhdaria, selon les services de la Protection civile de Lakhdaria. «Toutes les personnes touchées ont quitté l'hôpital, excepté une femme ayant subi des brûlures du troisième degré. Cette dernière a été évacuée vers l'hôpital de Douéra (Alger) pour recevoir les soins nécessaires», ont-ils expliqué sur place. Les flammes ont sérieusement touché une douzaine d'habitations et causant la perte d'une quinzaine de têtes ovines, deux têtes bovines ainsi que trois ânes. Quatre voitures ont été également endommagées. Au total, une dizaine de wilayas sont cernés par de gigantesques incendies qui se sont propagés, aidés par les vents forts qui soufflaient. Boumerdès, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, El Tarf, Annaba, Skikda, Tlemcen, Bordj Bou Arréridj et Aïn Defla sont sous les flammes! Les villes et villages avoisinants ont été submergés par d'épaisses fumées et une chaleur des plus suffocantes. Ils étaient plongés dans une ambiance apocalyptique. Ils étaient entourés de flammes dans un ciel rouge. On a pu voir des images impressionnantes de feux et de leurs ravages sur les réseaux sociaux. Les flammes étaient même aux portes d'Alger. La capitale s'est retrouvée entourée de deux gros incendies. D'abord, un à Blida sur le mont de Chréa. Et un autre plus important dans la forêt Ouled Salah dans la commune de Thénia à Boumerdès. Les citoyens suffoquent donc alors que dire des pompiers qui combattent d'arrache-pied les flammes...Aidé par les agents des services la protection des forêts et surtout les populations locales, les pompiers ont réussi à limiter les dégâts. Surtout que les opérations d'extinction à travers le pays, qui se poursuivent d'ailleurs, sont très difficiles en raison notamment de fortes chaleurs et de la vitesse du vent. Néanmoins, la majorité des incendies a pu être maîtrisée, hier, par nos hommes en noir. Ce qui a eu pour effet une baisse sensible des températures. Mais les dégâts étaient des plus importants. Comme chaque année donc, l'été a été meurtrier pour nos forêts. Livré à l'inconscience des riverains, le peu qui reste est en train de brûler...