Abdelkader Messahel a été reçu hier au Caire par le président Abdel Fattah Al-Sissi Le ministre des Affaires étrangères a remis hier une lettre du président Abdelaziz Bouteflika au chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le Monde arabe doit se réconcilier avec lui-même en plus de faire face à des agressions externes comme c'est le cas en Syrie qui fait les frais de frappes occidentales permanentes, l'Irak, la Libye en portent encore les séquelles aujourd'hui. Au point d'avoir plongé ces deux pays dans le chaos. La crise qui secoue les pays du Golfe a agrandi cette plaie béante. L'Algérie s'est montrée très préoccupée par ces conflits qui réduisent considérablement l'action de tous ces pays dont la voix retentissait, jadis à l'unisson, sur la scène internationale. Des morceaux à recoller. Des relations bilatérales à renforcer et l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste à mettre à la disposition des Etats qui mènent une lutte implacable contre Daesh. Une tournée au Moyen-Orient s'imposait. Le président Bouteflika l'a instruite. Le ministre des Affaires étrangères a été chargé de l'accomplir. Abdelkader Messahel qui a pris son bâton de pèlerin a atterri dimanche en Arabie saoudite. Il s'est entretenu avec son homologue saoudien, Adel Al-Jubeir, à Djeddah. Que se sont -ils dits? Lors de cette rencontre, les deux ministres «se sont félicités de la qualité des relations entre l'Algérie et l'Arabie saoudite, de la consultation régulière ainsi que de la coordination permanente entre les deux pays, conformément aux directives données par le président Abdelaziz Bouteflika et le roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud», a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les crises qui secouent la région «ont été abordées en particulier dans le Golfe, en Libye, au Yémen et en Syrie ainsi que la question palestinienne» précise la même source. Les deux hommes aussi «ont procédé à un échange de vue, approfondi sur les voies et moyens à même de redynamiser l'action arabe commune et de la mettre au service du retour de la stabilité et de la sécurité dans le Monde arabe, en l'orientant vers les principales préoccupations qui interpellent les Etats arabes, en particulier la multiplication des foyers de tensions et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», conclut le communiqué. L'émissaire du président a été reçu le lendemain à Djeddah par le prince héritier, Mohamed Ben Selmane Ben Abdelaziz, auquel il a transmis un message d'estime et de fraternité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé au roi Selmane Ben Abdelaziz. Le ministre des Affaires étrangères a ensuite pris la direction du Caire où il a remis hier une lettre du président Abdelaziz Bouteflika au chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Lors de cette rencontre qui s'est déroulée en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Samah Chokri, «les deux parties ont souligné la nécessité de poursuivre la concertation et la coordination entre les deux pays autour des questions nationales et internationales d'intérêt commun, notamment la crise libyenne, afin d'aboutir à la solution politique consensuelle inclusive tant escomptée face aux risques et défis qui se posent au Monde arabe, en rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays», a indiqué un communiqué du MAE. Le patron de la diplomatie algérienne et son homologue égyptien ont ensuite passé au crible «les derniers développements dans la région arabe, particulièrement en Libye, en Syrie et au Yémen et la coordination des efforts en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, outre l'évolution des relations entre les pays arabes, notamment en raison des tensions marquant les relations entre les pays arabes frères au Proche-Orient» souligne le document. Abdelkader Messahel aura à peine repris son souffle qu'il devra reprendre son bâton de pèlerin pour rallier le Monde arabe sous la même bannière.