Le chantier, pour lequel 80 millions de dinars ont été mobilisés, a été lancé en 2013 L'institut du cancer est, tel que conçu par ses promoteurs, constitué d'un centre dédié aux recherches et études à mener dans toutes les formes de maladies du cancer. Prévu pour l'année écoulée, l'institut du cancer d'Oran ne sera pas livré de sitôt. Pour cause, les travaux connaissent un retard flagrant. La crise financière en est-elle la raison principale? Rien n'indique le contraire vu que le budget qui lui a été alloué au départ s'est avéré insuffisant. «Le chantier nécessite une rallonge budgétaire d'au moins 400 millions de centimes», a-t-on appris auprès des sources proches de la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran. Le chantier, pour lequel 80 millions de dinars ont été mobilisés, a été lancé en 2013. Le maître d'oeuvre s'est fixé un délai de 36 mois quant à sa livraison. «C'est donc reporté pour l'année prochaine», rassure-t-on sans pour autant donner une date fixe. Un tel projet tout au moins pharaonique est, tel que conçu par ses promoteurs, constitué d'un centre dédié aux recherches et études à mener dans toutes les formes des maladies cancéreuses. Comme il permet la coordination entre les chercheurs et les praticiens de la santé dans la lutte contre le cancer en servant de lieu de rencontre réunissant les spécialistes pour débattre des évolutions scientifiques en la matière. Ledit institut est implanté dans le quartier de Haï Sabah, situé dans la partie est de la ville d'Oran. Une telle «défaillance» qui n'est imputable à aucune institution, est toutefois à ajouter à celle accusée dans le cadre de la réalisation de l'hôpital des Grands brûlés d'Oran. Le chantier, lancé en 2013, connaît également un retard plus ou moins sensible dans sa concrétisation. Le cancer est cette maladie qui constitue l'une des priorités principales dans la prise en charge des patients, d'où des mesures importantes qui ont été prises récemment. Il s'agit entre autres de la transformation du Centre anticancer Emir-Abdelkader de Misserghine (Oran) en Centre hospitalo-universitaire. Une telle promotion est officialisée par un arrêté interministériel ayant défini les missions principales dudit centre, tout en mettant en place trois spécialistes dont deux médecins d'oncologie médicale et un d'anatomie pathologique. Ces spécialistes, qui ont été formés selon des technologies de pointe, sont d'ores et déjà en place assurant la prise en charge des cancéreux, quoique le même hôpital souffre encore d'un déficit notable en matière de moyens humains quant à l'encadrement des paramédicaux. L'hôpital de Misserghine, qui enregistre quotidiennement une moyenne de 200 admissions, compte dans ses effectifs deux professeurs, sept maîtres-assistants et des résidents. Il est d'une capacité d'accueil ne dépassant pas 172 lits, éparpillés dans plusieurs services comme l'oncologie médico-pédiatrique, l'oncologie adultes, une unité de radiothérapie, un service de radiologie et un laboratoire central. «Son élargissement est plus que nécessaire», a-t-on indiqué expliquant qu'«il (l'hôpital) connaît une activité intense». Selon les chiffres approximatifs qui ont été donnés, le service d'oncologie pédiatrique assure une moyenne semestrielle de pas moins de 10 000 consultations- semestre contre plus de 40 000 en oncologie adultes. Comme il prodigue plus de 60 000 examens de radiothérapie, plus de 13 000 consultations spécialisées et près de 4 000 consultations générales. Le centre est doté d'un troisième accélérateur linéaire de particules en plus des deux dont il dispose. A cela s'ajoutent les cinq TPS (équipements pour la radiothérapie), ainsi qu'un simulateur multi-barrette. Avant le premier quinquennal (2004-2009), l'hôpital enregistrait une structure de 60 lits abritant les activités d'oncologie médicale infantile. Un ancien bâtiment aménagé sans plateau technique, ni aucun moyen de transfert ni d'investigation, et qui ne répond à aucune nature sanitaire d'un établissement d'hospitalisation, tant sur le plateau de l'accueil, du séjour, que sur le plan d'activité, vu l'état de délabrement avancé de l'unique service. Celui-ci n'offre plus les conditions de sécurité et de travail, malgré toutes les tentatives d'aménagement en tant que service d'oncologie infantile. Nonobstant les conditions d'hygiène et d'accueil qu'offre ce dernier, son utilisation a été maintenue au vu de la faiblesse des lits, mais renforcée par un bâtiment de 120 lits mis en service en 2009. Cette nouvelle réalisation lui confère de nouvelles missions complémentaires pour satisfaire les besoins de la population régionale de l'ouest du pays dans les disciplines suivantes et en complément de l'oncologie médicale infantile, comme l'oncologie adulte, la radiothérapie, les services d'hospitalisation, l'hôpital du jour. C'est ainsi qu'il est passé de 60 lits à 180 lits en 2009. A cet ensemble, il convient d'ajouter des équipements médicaux, tels que deux accélérateurs linéaires de radiothérapie, un scanner simulateur, un service de dosimétrie, un plateau technique, un poste de transfusion sanguine, un laboratoire d'analyses médicales, une radio conventionnelle (OS et poumons). Un effort supplémentaire d'autorisation de programme de mise à niveau de cet établissement spécialisé, dégagé par l'Etat au titre de l'année 2013, a permis le renforcement du plateau technique en équipements de pointe destinés à la mise en oeuvre du Plan cancer décidé par le président de la République. Ce programme se traduit par la mise en place d'un accélérateur linéaire de radiothérapie, une IRM, un scanner, un mammographe numérisé avec une unité de stéréotaxie, un équipement de curiethérapie, un équipement de radiothérapie, un service d'anatomo-pathologie, un équipement de bloc opératoire. Dans la même contrainte, une enveloppe conséquente a été dégagée pour l'année 2013 en vue de prendre en charge les besoins d'entretien du bâtiment dans le cadre de l'humanisation des structures et l'amélioration des conditions d'accueil, d'hébergement et de restauration.