Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a réitéré le soutien de l'Algérie aux efforts de la facilitation menée par l'émir du Koweït pour son règlement. Le chef de la diplomatie algérienne poursuit sans tambour ni trompette sa tournée au Moyen-Orient. Au fur et à mesure de ses escales s'esquisse une question: y a-t-il une médiation algérienne à la crise du Golfe? Le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères permet en tout cas de se la poser. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a été reçu par l'émir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, auquel il a remis «un message d'amitié, d'estime et de considération» qui lui est adressé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué hier un communiqué de ce département. L'audience a porté sur «la situation dans la région, en particulier les développements liés à la crise du Golfe. A cet égard, M.Messahel a réitéré le soutien de l'Algérie aux efforts de la facilitation menée par l'émir du Koweït pour le règlement de cette crise», souligne la même source. Cette hypothèse sort renforcée par le fait que les développements liés à la crise du Golfe aient été au centre des discussions entre l'émir du Koweït et l'émissaire du chef de l'état. Elle intervient après que le chef de la diplomatie algérienne eut rencontré tour à tour les plus grands acteurs de ce conflit. L'émissaire du président avait été reçu lundi dernier à Djeddah par le prince héritier, Mohamed Ben Selmane Ben Abdelaziz, auquel il a transmis un message d'estime et de fraternité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé au roi Selmane Ben Abdelaziz. Il a ensuite pris la direction du Caire où il a remis, mercredi, une lettre du président Abdelaziz Bouteflika au chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Avant d'être reçu dimanche à Doha, par l'émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, auquel il a transmis «un message d'estime et de fraternité» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Nul doute que les positions des uns et des autres ont été passées à la loupe. Abdelkader Messahel a t-il ramené dans sa besace des «concessions» de ces protagonistes qui laissent augurer d'une sortie de crise de ce conflit du Golfe? Les échanges qu'il a eus avec l'émir du Koweit n'ont pas montré d'indices qui puissent l'affirmer. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a été reçu par l'émir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, auquel il a remis «un message d'amitié, d'estime et de considération» qui lui est adressé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Cheikh Sabah a chargé, à son tour le ministre Messahel de transmettre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ses salutations chaleureuses et fraternelles et ses sentiments de considération ainsi que ses voeux de progrès au peuple algérien», a ajouté la même source. Avant d'être reçu par l'émir du Koweït Abdelkader Messahel, s'est entretenu dimanche avec son homologue koweitien, Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah. Les deux ministres «ont procédé à l'examen des relations bilatérales ainsi que les voies et moyens de leur renforcement et leur élargissement à de nouveaux domaines», a indiqué le MAE dans un communiqué. L'entretien a également porté sur «la situation dans la région du Golfe où l'émir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jabir Al-Sabah assume la facilitation dans cette crise» est-il souligné dans le document. Sur cette question précise, les deux ministres «sont convenus sur l'importance d'une solution négociée dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe», a relevé la même source. Une déclaration qui rend crédible notre questionnement sur une éventuelle médiation de l'Algérie. Le communiqué qui ne le dit pas précise par contre que le chef de la diplomatie algérienne a renouvelé «le soutien de l'Algérie aux efforts consentis par l'émir du Koweït pour le règlement rapide de cette crise et permettre de dépasser les différends actuels». Les deux ministres qui ont également passé en revue les situations de crises et de conflits qui affectent le Monde arabe, notamment en Libye, en Syrie et au Yémen, ont réitéré «l'importance du dialogue et de la Réconciliation nationale pour mettre un terme à ces crises, tout en appelant, dans ce cadre, à la redynamisation de l'action arabe commune à travers une réforme de la Ligue des Etats arabes pour permettre à l'organisation panarabe de s'adapter aux mutations contemporaines», a ajouté le MAE. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est ensuite dirigé vers Amman dont il est l'hôte depuis hier. Le chef de la diplomatie algérienne aura notamment des entretiens avec son homologue jordanien Ayman Safadi, ainsi qu'avec d'autres hautes personnalités du pays.