Cette réunion des membres du CA de la Sspa-JSK constitue un nouveau départ pour le club Des voix, sûrement proches de Mohand Cherif Hannachi, affirmaient que la réunion d'hier était entachée d'illégalité. A en croire l'issue de l'assemblée générale de la JSK hier, la fin du règne sans partage de Moh Cherif Hannachi était inéluctable. La procédure de sa destitution est désormais en marche. Elle sera effective le 7 septembre, date fixée par les actionnaires présents hier à la réunion sanctionnés par la décision de destituer Hannachi de son poste de président du conseil d'administration du plus prestigieux des clubs algériens. Hier donc vers 14h, les présents se sont réunis au niveau du siège du comité des opposants à Hannachi à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou avec un ordre du jour bien précis, à savoir le retrait de confiance au président Hannachi. La messe était donc dite à l'avance car à l'issue de cette réunion à laquelle la presse n'était pas autorisée à assister, les actionnaires ont annoncé le retrait de confiance. Une commission de suivi de la procédure est mise sur pied afin d'aller vers la destitution de l'actuel président et son remplacement par un autre membre du conseil d'administration. La commission travaillera à préparer la prochaine réunion du conseil d'administration. En fait, la fin du règne de Moh Cherif Hannachi a été annoncée il y a quelques jours. Des voix donnaient l'arrivée à la tête du club kabyle d'un autre industriel de la région, Lakhdar Madjène. C'est justement l'arrivée de ce dernier qui sera officialisée par le directoire dont l'intérim est assuré depuis hier par l'entrepreneur Malek Azlef et Mohamed Zeghdoud. Cependant, hier, d'autres voix, sûrement proches de Mohand Cherif Hannachi affirmaient que la réunion d'hier était entachée d'illégalité. L'absence du plus important actionnaire du conseil d'administration rend toute décision caduque, précisent-elles. Une précision insuffisante pour renverser le cours de la machine enclenchée hier, rétorquaient d'autres voix hier dans l'après-midi. La perte de l'emprise par Hannachi se vérifiait d'ailleurs depuis quelques jours lorsque le conseil d'administration a décidé de maintenir le duo Rahmouni et Moussouni à la tête du staff technique alors que Hannachi leur a signifié leur fin de mission. Pour beaucoup, ce désaveu est suffisant pour montrer à Moh Cherif Hannachi la porte de sortie, lui qui a consommé plus de 60 entraîneurs depuis son arrivée à la tête de la JSK en 1992. Par ailleurs, beaucoup considéraient hier à Tizi Ouzou que le boss kabyle ne se laissera pas faire aussi facilement. Sa décision de s'absenter à la réunion d'hier cachait sûrement une volonté de riposter à ses détracteurs. L'on s'attend à sa réaction, épaulé par ses soutiens au niveau du conseil d'administration dès son retour du Maroc dans les prochains jours. D'ailleurs, il y a quelques jours, Hannachi affirmait que ceux qui veulent le destituer n'avaient aucun document légal pour le faire. Ce duel annonce donc des jours très chauds dans la maison de la JSK. La chute de Hannachi, si elle venait à être concrétisée, fera certainement un grand bruit. Mais si ce dernier parvient à survivre à cette grande tornade, beaucoup payeront le prix de leur soutien à la réunion d'hier. Enfin, notons que le club kabyle qui a évité de justesse la relégation ne supportera pas une autre saison comme celle qu'il vient de vivre. Les supporters, l'équation ignorée du club, ne se laisseront pas mener en bateau éternellement. Et c'est justement la réaction de ces derniers qui sera décisive. La partie qui réussira à mettre de son côté le plus grand nombre de supporters kabyles sera le vainqueur. A ce stade justement, Hannachi est vulnérable, au vu des résultats obtenus mais ce n'est pas gagné pour ses adversaires qui sont des inconnus pour les supporters dont la confiance sera difficile à gagner.