Il s'agit, selon le ministre, de parvenir à «l´identification des foyers de vulnérabilité de l´Afrique face au terrorisme». Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M.Abdelkader Messahel, a affirmé hier à Alger que «le terrorisme ne peut en aucun cas trouver sa justification». Pour le ministre, ce phénomène doit «être combattu» quelle que soit la matrice idéologique qui le sous-tend. Cette déclaration a été faite à l'occasion d'une allocution prononcée à l´ouverture des travaux de la première réunion des points focaux du Centre africain d´études et de recherche sur le terrorisme (Caert). A ce propos, M.Messahel a invité les participants à «dégager les moyens concrets et opérationnels d´une coordination véritable». Laquelle doit être au niveau des Etats pour mieux organiser la prévention et la lutte contre le terrorisme. M.Abdelkader Messahel a appelé, à ce propos, les points focaux du Caert à «rester constamment imprégnés» de ce que le terrorisme est un «phénomène global qui ne peut être rattaché ni à une région donnée, ni à une civilisation, ni à un peuple ou encore à une religion». La déclaration du ministre intervient au moment où se déroulent des manoeuvres militaires conjointes entre l'armée américaine et celles de huit pays africains, actuellement en butte à des problèmes de grand banditisme qui, lui-même, abreuve le terrorisme. Au plan politique, le ministre a mis en exergue l´importance de «se pencher sur les dispositions contenues dans le Plan d´action d´Alger» relatives à la police et au contrôle des frontières, au financement du terrorisme, à l´échange d´informations, à la formation, à l´expertise et à l´adoption de règles et de normes en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme. A cet effet, il n'a pas manqué de souligner la nécessité d'aller vers une véritable coopération sur le terrain entre les services de tous les pays africains, afin de donner un sens concret à l'engagement de l'Union africaine dans sa lutte contre le terrorisme. En matière de coopération justement, il s'agit, selon le ministre, de parvenir à «l´identification des foyers de vulnérabilité de l´Afrique face au terrorisme». La bande sahélienne en est une. Mais pas seulement ces vastes territoires désertiques, puisque la menace est quasi permanente en de multiples endroits du continent noir. Pour M.Messahel, la prise en charge de tous ces aspects de la lutte antiterroriste traduira dans les faits la «volonté politique des leaders africains» dans la prévention et la lutte contre le terrorisme. A ce titre, le ministre a souligné que cette première réunion des points focaux «consacre» la volonté politique de l´Afrique d´organiser et de structurer la coopération entre les Etats africains sur le plan de la lutte antiterroriste en vue d´une «insertion harmonieuse du continent dans l´architecture de la coopération internationale de lutte contre ce fléau». Il a rappelé, à ce propos, l´engagement du président Bouteflika pour que le Caert «soit l´exemple même de la réussite de la coopération interafricaine et internationale». M.Messahel a affirmé dans le même sens que les partenaires de l´Afrique accordent «un intérêt particulier» au Caert et fondent de nombreux espoirs sur «sa capacité à apporter une plus-value à la lutte internationale menée contre le terrorisme». Il a, par ailleurs, indiqué que la tenue de cette réunion «met en lumière trois enseignements majeurs» dont le premier enseignement est relatif à la détermination de l´Afrique à «mettre en oeuvre les décisions prises» à travers notamment la mise en place d´institutions spécialisées telles que le Caert.