Les travaux de ce séminaire de formation permettent de réunir les points focaux chargés du suivi des questions du terrorisme avec les experts occidentaux et de renforcer la coopération avec ces derniers. » C'est ce qu'a déclaré hier Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, en marge des travaux du séminaire de formation des experts du terrorisme organisé par le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (Caert). Selon le ministre, les travaux devront aboutir à des solutions concrètes en matière de lutte contre le terrorisme, le blanchiment d'argent et la criminalité organisée. « Le terrorisme est un phénomène transnational qui ne concerne pas uniquement l'Algérie, mais tout le continent africain », a déclaré M. Messahel. Ce dernier a reconnu que beaucoup de pays africains n'ont pas les moyens de faire face à de telles menaces précisant que l'Afrique reste « le maillon faible ». « Néanmoins, cette situation a été prise en compte et peut être contournée par la conjugaison des efforts et surtout de la participation des partenaires occidentaux dans le financement des actions, comme celles liées à la formation et initiées par le Caert. » Sur la question des difficultés de l'Onu d'arriver à un consensus autour d'une convention globale sur le terrorisme, le ministre délégué a estimé que l'Afrique a déjà trouvé le sien en adoptant sa propre convention de prévention et de lutte contre le terrorisme ainsi qu'un plan d'action pour son exécution qui renferme d'importantes dispositions relatives à la police et au contrôle des frontières, au financement du terrorisme, à l'échange d'informations, à la formation et à l'expertise et à l'adoption de règles et de normes en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme. M. Messahel a annoncé, par ailleurs, la mise en place d'une force africaine d'intervention dans le cadre des règlements des conflits d'ici à 2010.
