La mission du président Zetchi s'annonce plus compliquée que prévu Les deux championnats professionnels des Ligues 1 et 2 Mobilis seront lancés dans 10 jours, mais il faut bien reconnaître qu'à la veille de la saison 2017-2018, notre football souffre aussi bien du point de vue résultats que du «provisoire qui dure» alors que les petites catégories sont toujours délaissées. En d'autres termes, l'état actuel de notre football n'incite vraiment pas à l'optimisme. Jugez-en: La dernière défaite de la sélection nationale des joueurs locaux face à leurs homologues libyens (2-1) à Constantine est la parfaite illustration de ce malaise que vit notre sport roi. En effet, l'Equipe nationale A' a très sérieusement compromis ses chances de participation au CHAN 2018 après sa défaite, 2 buts à 1, samedi soir à Constantine face à son homologue libyenne en match aller du dernier tour qualificatif. Le sélectionneur espagnol, Lucas Alcaraz, qui est également sélectionneur des A, a, à la fin du match, critiqué le rendement de ses propres joueurs surtout en seconde période. Or, le coach Alcaraz a-t-il oublié qu'en réalité, la seconde mi-temps est celle des entraîneurs comme le disent si souvent et si bien les spécialistes?! En d'autres termes, cette défaite de la première manche est bel et bien sa propre défaite. La preuve, les changements tactiques apportés par la suite par le sélectionneur de l'EN A' et l'entrée en jeu de Méziane et Méziani, côté algérien, ne changeront rien au tableau d'affichage. Dominée durant la grande majorité du match, l'équipe libyenne a réussi «le hold-up» parfait à Constantine donnant pour ce match aller une véritable leçon de réalisme aux Verts. Dos au mur, les partenaires de Bendebka doivent impérativement réagir lors de la manche retour pour prétendre disputer le prochain CHAN. Le match est prévu vendredi prochain au stade Tayeb M'hiri de Sfax (Tunisie). Et les Verts se doivent donc de démentir ce constat qui dit qu'ils ne sont pas encore mûrs pour être sélectionnés chez les A. D'autre part, et au vu de ses dernières années, le championnat professionnel est carrément en dessous du niveau requis d'où le peu de chance pour le joueur local de jouer en A. De plus et c'est bien remarquable: aucun joueur n'a été transféré vers l'Europe cet été, exception faite pour Attal et peut-être Méziani - produits de l'Académie du Paradou AC-JMG). Ceci en évoquant la «relève» de la sélection A. Alors si on parlerait de la «relève» de cette sélection des joueurs locaux, il y a de quoi pleurer pour ces «jeunes catégories» qui souffrent tout au long de l'année. Encore faut-il bien dénoncer le fait que les différents championnats des jeunes et surtout leur formation est le dernier souci des «gestionnaires» des clubs. Les résultats sont bien là: les U23 ont terminé 3es aux Jeux de la solidarité islamique, une compétition régionale puisqu'après les JO 2016, elle est mise au placard. De leur côté, les U18, et c'est le comble, préparent le CHAN U20 de 2019 sans coach principal dans la mesure où, c'est le directeur technique régional de la ligue de Saïda, Abdelkrim Benaouda, qui assure l'intérim. Pour sa part, la sélection des U15 prépare le Tournoi de l'Union nord-africaine de football (Unaf) à la fin du mois en cours et, elle aussi, ironie du sort, se trouve sans coach principal et c'est un staff composé de technicien de la DTN qui assure également son intérim. Ces jeunes joueurs sont encadrés provisoirement par le formateur CAF et FAF, Ameur Chafik. Et pour mieux saisir l'«instabilité» de notre football, il faut jeter un coup d'oeil à sa «colonne vertébrale», la direction technique nationale (DTN). Et là, c'est le doute et le flou total dans la mesure où on évoque dans le milieu qu'on va vers le remplacement de Foudhil Tikanouine par un Français..., quelques mois seulement après son installation. Qui dit mieux?!...