img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170827-12.jpg" alt=""Despacito", le tube de l'été de Luis Fonsi" / Un vent de politique attendu à la grand-messe des prix vidéo d'MTV qui a lieu à Los Angeles aux Etats-Unis. Les Video Music Awards, qui récompensent les meilleurs clips de l'année, sont réputés pour leurs fréquentes controverses (...) Mais à l'ère du gouvernement Donald Trump, la grand-messe annuelle de la chaîne MTV, qui a lieu aujourd'hui à Los Angeles, devrait prendre un ton particulièrement chargé politiquement. C'est la première fois que pendant cette cérémonie haute en paillettes, glamour et superstars, au mythique stade Forum d'Inglewood, sera décernée une récompense qui n'a rien à voir avec les videos-clips: celle du «meilleur combat contre le système». Reflétant l'évolution des normes culturelles, les VMAs cette année ont également fusionné les genres, abolissant les séparations entre catégories pour hommes ou femmes et rebaptisant la statuette remise aux lauréats «L'homme de la lune», en «Personne de la lune». La pop-star Katy Perry, qui vient de sortir un album aux textes plus osés que par le passé, animera la soirée. La chanteuse californienne est devenue ces dernières années l'une des célébrités les plus engagées à gauche. Après avoir été une ardente supportrice de la candidate à la présidentielle démocrate Hillary Clinton, elle combat à présent la politique de Donald Trump et la plate-forme médiatique des VMAs pourrait lui offrir, ainsi qu'aux autres présentateurs et artistes, l'occasion de faire passer des messages politiques. «Le système ne marche plus du tout. Beaucoup de gens sont malheureux. Il semble que beaucoup de voix ne sont pas entendues dans ce pays», a remarqué Terrence J, animateur de télévision, qui fera partie des présentateurs des VMA. «Au lieu de regarder seulement un spectacle, on va voir un moment» témoignant de cette situation aux VMA, a-t-il ajouté. «Surefire», de John Legend, dont la vidéo décrit la montée de l'intolérance face aux immigrés et musulmans aux Etats-Unis, fait partie des oeuvres nommées pour le Prix du «meilleur combat contre le système». Les autres candidats incluent un titre d'hommage aux immigrés de la comédie musicale phénomène «Hamilton», de même qu'un hymne contre le très décrié oléoduc Dakota Access Pipeline mené par Taboo, des Black Eyed Peas. Malgré leurs revendications sociétales, les VMA n'ont eux-mêmes pas échappé aux controverses et critiques: «Despacito», le tube de reggaeton qui a fait danser le monde entier tout l'été, chanté par Luis Fonsi, n'avait initialement reçu aucune nomination bien qu'il soit devenu le clip le plus vu de l'histoire de YouTube. Un couac dans le processus d'attribution des nominations a alors été blâmé. MTV a ensuite inclus le titre -dans sa version remixée avec Justin Bieber- dans la catégorie «Song of the Summer», dont le gagnant est, comme d'autres Prix parmi les plus importants, choisi par un vote du public. Kendrick Lamar, l'un des plus grands artistes de hip- hop, mène la soirée avec huit nominations. Son titre «Humble» examine ironiquement les conséquences de la célébrité avec l'artiste vedette, habillé en pape ou Jésus. Suivent avec cinq nominations chacun Katy Perry pour sa vidéo en forme de parc d'attraction futuriste «Chained to the Rhythm» et The Weeknd, la jeune sensation R&B, qui montera sur scène aux côtés de Lorde, Ed Sheeran, Demi Lovato et Miley Cyrus, la reine des performances à polémique. Taylor Swift, grande prêtresse de la pop music avec Katy Perry, devrait utiliser les VMA pour dévoiler la vidéo de son titre sorti vendredi «Look What You Made Me Do», premier single aux paroles vengeresses de son nouvel album. Parmi les séquences les plus attendues, le rocker anglais Rod Stewart devrait interpréter une version modernisée de son tube de 1978 «Da Ya Think I'm Sexy?» avec le jeune groupe Dnce.