Trump: «Toutes les options sont sur la table» Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois mis en garde hier la Corée du Nord, affirmant que «toutes les options sont sur la table» après le tir par Pyongyang d'un missile balistique au-dessus du Japon. «Le monde a reçu très clairement le dernier message de la Corée du Nord: ce régime a montré son mépris pour ses voisins, pour tous les membres des Nations unies et pour les normes minimales d'un comportement international acceptable», a déclaré Donald Trump dans un communiqué de la Maison Blanche. «Les actions menaçantes et déstabilisantes ne font qu'accentuer l'isolement du régime nord-coréen dans la région et dans le monde. Toutes les options sont sur la table», a-t-il ajouté. Le président américain a déjà menacé à plusieurs reprises d'employer la force militaire contre la Corée du Nord si cette dernière ne mettait pas un terme à ses programmes balistiques et nucléaires. Mais jusqu'ici Washington s'est contenté de mener des manoeuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud. La crise est à un «tournant», estime la Chine La Chine a estimé hier que la crise dans la péninsule coréenne était à un «tournant» après le tir par la Corée du Nord d'un missile au-dessus du Japon, tout en pointant la responsabilité partielle de Washington et Séoul. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a appelé toutes les parties à éviter les provocations. Elle a également réitéré l'appel chinois à un «double moratoire»: l'arrêt des tirs nord-coréens contre celui des manoeuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. «Nous sommes arrivés à un tournant dans l'approche de cette crise. Mais il y a également une occasion de relancer les négociations de paix», a estimé Mme Hua lors d'un point presse régulier. La Chine, principal allié diplomatique de Pyongyang, «appelle les pays concernés à s'abstenir de toute provocation l'un envers l'autre et de ne pas contribuer à l'escalade des tensions», a-t-elle poursuivi Les Etats-Unis et la Corée du Sud «ont mené continuellement ces exercices conjoints en exerçant une pression militaire sur la Corée du Nord», a déclaré hier la porte-parole Hua Chunying. «Considèrent-ils désormais être plus proches d'une résolution du litige?», a-t-elle feint de s'interroger. «La réalité montre que les pressions et les sanctions ne peuvent fondamentalement résoudre le problème», a souligné Mme Hua, en référence aux sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre la Corée du Nord. La Chine soutient ces sanctions, mais plaide également pour la reprise de négociations de paix. La Russie «extrêmement préoccupée» La Russie s'est déclarée hier «extrêmement préoccupée» par la situation en Corée du Nord, en dénonçant une «tendance vers une escalade» des tensions, après le tir d'un missile nord-coréen qui a survolé le Japon. «Nous voyons une tendance vers une escalade (...) et nous sommes extrêmement préoccupés par le développement général (de la situation, ndlr)», a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l'agence publique RIA Novosti.