La Corée du Nord a procédé, hier, au tir expérimental de cinq missiles de courte portée au large de sa côte orientale, a fait savoir l'armée sud-coréenne. Le Nord avait déjà tiré deux missiles balistiques de moyenne portée vendredi, défiant les Nations unies et les Etats-Unis qui ont adopté ce mois-ci de nouvelles sanctions à la suite du dernier essai nucléaire de Pyongyang, intervenu le 6 janvier, et d'un lancement de fusée remontant au 7 février. Les missiles tirés hier d'un site au sud de la ville de Hamhung ont volé sur une distance de 200 km avant de s'abîmer dans les eaux de la mer du Japon, a déclaré l'état-major interarmes sud-coréen dans un communiqué. «La Corée du Nord doit s'abstenir de tout acte de provocation, dont des tirs de missiles, qui constituent une violation évidente des résolutions des Nations unies», a déclaré à la presse à Séoul Sung Kim, émissaire spécial américain pour la Corée du Nord. A Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que la Chine était «vivement préoccupée» par la situation dans la péninsule coréenne. «Nous espérons que la Corée du Nord ne fera rien qui contrevienne aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous espérons également que toutes les parties feront preuve de calme et de retenue et éviteront tout ce qui pourrait exacerber la confrontation ou les tensions», a-t-elle dit lors de son point de presse quotidien. Ces dernières semaines, le régime du Nord a intensifié sa rhétorique belliciste, menaçant Washington et Séoul de frappes nucléaires, en signe de protestation contre les manœuvres militaires annuelles américano-sud-coréennes. Le numéro un nord-coréen, Kim Jong-un, a déclaré la semaine dernière que son pays procéderait prochainement à un essai de tête nucléaire et de missiles balistiques en mesure d'être équipés d'ogives nucléaires, ce qui constituerait une violation directe des résolutions des Nations unies adoptées avec le soutien du principal allié de Pyongyang, la Chine.