La ministre de l'Education Des classes surchargées qui réalisent un taux de réussite nettement supérieur à celui des classes dont le nombre d'élèves n'est pas important. Accompagnée des cadres de son secteur et des partenaires sociaux, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a donné hier le coup d'envoi pour l'année scolaire 2017-2018 à partir de l'école primaire Cheikh Bouamama dans la commune de Sidi Abdellah (wilaya de Ouargla). Accueillie avec tous les honneurs possibles, Nouria Benghabrit a indiqué d'emblée que son choix de la wilaya de Ouargla pour donner le coup de starter à cette année scolaire 2017-2018 qui s'inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de redonner toute la valeur et l'estime aux wilayas du Sud. La wilaya de Ouargla est la troisième wilaya du Sud qui voit le lancement officiel de la rentrée scolaire en l'espace de quatre ans. Le choix de ces wilayas s'explique aussi, indique Nouria Benghabrit par l'amélioration des résultats au cours de ces dernières années au niveau de ces wilayas. Ouargla a vu, à titre d'exemple, fera remarquer la ministre, un taux de réussite de plus de 50% à l'examen du bac cette année. Poursuivant la lecture de son allocution, la ministre a indiqué que son ministère a décidé de dédier le cours inaugural cette année au thème de l'écocitoyenneté pour sensibiliser les élèves à la nécessité de prendre soin de leur environnement. L'année scolaire 2017-2018 intervient, indique par ailleurs Benghabrit, aussi, dans un contexte de poursuite des réformes dans le secteur de l'éducation, car plusieurs ateliers de réformes connaissent encore leur parachèvement. C'est le cas de celui de l'amélioration des contenus des manuels scolaires, de la formation des enseignants, de l'administration et de la gestion, de la réalisation de nouvelles structures. Ainsi, la réussite de cette année dépendra des efforts de tous les intervenants dans le secteur: tutelle, administration, enseignants et personnel administratif. Par ailleurs, en animant un point de presse en marge de sa visite, la ministre de l'Education a profité de l'occasion pour clarifier certains points. Le phénomène de la surcharge des classes ne doit pas faire peur aux parents d'élèves. «Le facteur de la surcharge des classes n'est pas le facteur déterminant de la réussite des élèves. Le facteur déterminant est la qualité de la formation des enseignants et les méthodes didactiques utilisées», a précisé Benghabrit. Et d'ajouter: «Nous avons des exemples des classes surchargées où le taux de réussite est très élevé et l'inverse est juste. Le phénomène de la surcharge des classes qui se pose cette année, notamment dans les nouvelles cités et dans le palier primaire, n'est pas, selon Benghabrit, propre à l'Algérie, mais il est mondial. Pour faire face à ce problème, le Premier ministre a donné récemment des instructions à l'effet de relancer plusieurs projets de structures scolaires dont les travaux ont été gelés, en raison de la situation financière difficile du pays, et de prévoir la réalisation d'autres dans les nouvelles cités. Les propos qui se disent par-ci et par- là au sujet des perturbations dans la distribution du livre scolaire, ne sont pas vrais, a estimé la ministre. «Le livre scolaire est disponible en quantités suffisantes et dans toutes les wilayas. Il faut savoir que la distribution du livre scolaire bénéficie de la mobilisation de plusieurs secteurs: services de sécurité, ministère de la Défense», a-t-elle déclaré, en appelant les parents à ne pas s'inquiéter. Interrogée sur la possibilité de revoir le volume horaire dans les wilayas du Sud, la ministre de l'Education nationale a souligné que la question et les solutions doivent être débattues à l'échelle locale. «Mais je tiens juste à préciser que la révision de ce volume doit être assumé par les différents responsables et elle ne doit jamais se faire au détriment de la pédagogie», nuance-t-elle en préconisant de commencer déjà par un établissement pilote dans l'une des régions des wilayas du Sud. Répondant à la question portant sur les sanctions que les enseignants absents risquent de subir en ce premier jour de la rentrée, l'invitée de Ouargla a fait savoir que si les absences sont justifiées, les enseignants ne risquent rien, mais si elles ne le sont pas, les sanctions qui s'imposent seront appliquées avec beaucoup de rigueur.