Messi et Iniesta capables de relancer le Barça La victoire ou la crise au Barça! Déprimé par un mercato décevant, le club catalan doit gagner son derby contre l'Espanyol ce soir (19h45 heure algérienne) pour la 3e journée de la Liga, avec les débuts très attendus d'Ousmane Dembélé, censé remplacer Neymar. Depuis le retentissant départ du Brésilien au Paris SG début août, l'ambiance est morose au Camp Nou. Le Barça a raté son mercato d'été et la star Lionel Messi se fait toujours attendre pour signer son nouveau contrat jusqu'en 2021... Seule la Liga a apporté un peu de réconfort, avec deux victoires en autant de journées (6 pts). Visé par un processus pouvant déboucher sur une motion de censure, le président Josep Maria Bartomeu a dû monter au créneau. Tentant de pourfendre le «pessimisme» ambiant, le dirigeant a assuré que l'équipe serait «plus compétitive que l'an passé» malgré le départ de Neymar. Cela reste à démontrer et c'est là qu'entre en jeu Dembélé. L'ailier français, devenu cet été le transfert le plus cher de l'histoire de la Liga (105 millions d'euros + 42 millions de bonus), doit faire ses grands débuts au Camp Nou pour épauler l'Argentin Messi et l'Uruguayen Luis Suarez. «Je dois jouer comme je sais faire et montrer mes qualités. J'aime dribbler, faire des passes décisives. Ce que je souhaite, c'est bien m'adapter à l'équipe», a souligné Dembélé (20 ans) cette semaine. Les débuts de ce nouveau trio offensif, déjà rebaptisé «LSD» (Lionel-Suarez-Dembélé) par la presse catalane, pourraient néanmoins attendre car Suarez (genou) est incertain. Et il faudra voir si «Dembouz», qui avait cessé de s'entraîner avec Dortmund jusqu'à son transfert, a repris le rythme et peut être digne son nouveau statut, celui de 3e plus gros transfert de l'histoire du football (après Neymar et Kylian Mbappé au Paris SG). Champion d'Espagne en titre, le Real Madrid a connu un début de saison perfectible: son attaquant-vedette Cristiano Ronaldo est suspendu en Liga jusqu'au 20 septembre pour avoir bousculé un arbitre, et le match nul 2-2 concédé contre Valence fin août suppose déjà deux points de retard sur le Barça. Mais même sans «CR7», l'équipe de Zinédine Zidane paraît bien armée, car les jeunes Marco Asensio et Isco crèvent l'écran. Que faire de Karim Benzema et Gareth Bale, conspués lors de leur dernier match au Bernabeu? Les deux attaquants, membres avec Ronaldo du trio «BBC», risquent d'être supplantés dans le coeur du public par un trio «CIA» (Cristiano-Isco-Asensio), même si Zidane est toujours resté fidèle à Benzema. Contre le promu Levante cet après-midi (12h), le technicien français espère perpétuer sa série actuelle: cela fait 70 matchs officiels consécutifs que son Real marque au moins un but par rencontre. «On peut avoir gagné beaucoup de choses, mais cela ne veut pas dire que le lendemain, on va gagner», a prévenu Zidane. «A la moindre déconcentration, on peut perdre un match.» En prolongeant cette semaine son entraîneur Diego Simeone jusqu'en 2020, l'Atletico Madrid a perpétué sa recette à succès: engagement, agressivité et solidarité. Mais ces bons vieux ingrédients vont être mis à l'épreuve aujourd'hui (15h15) face à un Valence métamorphosé par son nouvel entraîneur Marcelino et capable d'avoir fait déjouer le Real au Bernabeu. Gare au piège pour les «Colchoneros»! A Mestalla, ils seront encore privés du Français Antoine Griezmann, qui purge ce week-end son second match de suspension pour avoir insulté un arbitre.