Il a reçu hier, à la résidence d`Etat de Zéralda à Alger, le président du Conseil de la nation Outre les «relations bilatérales d'amitié et de coopération», Maduro et les responsables algériens ont abordé «les questions régionales et internationales d'intérêt commun». Le président vénézuélien, Nicolas Maduro Moros, a indiqué hier, à Alger, qu'il entendait par sa visite en Algérie renforcer la coopération algéro-vénézuélienne pour le développement de la paix et de la prospérité économique. «Ma tournée a été couronnée par ma visite en Algérie pour renforcer la coopération entre les deux pays pour le développement de la paix et de la prospérité économique», a indiqué M.Maduro, en réponse à une question des journalistes vénézuéliens, au terme de l'audience qu'il a accordée au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Il a relevé avoir abordé les thèmes débattus lors des négociations ayant abouti à l'accord entre les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les pays Non-Opep pour la stabilisation des cours du pétrole, ajoutant qu'il y avait «un bon climat dans ce sens». Hier, il a reçu, à la résidence d`Etat de Zéralda à Alger, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. L'audience s'est déroulée en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, et de la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda Imane Feraoun. L'Opep et 11 pays producteurs Non-Opep se sont engagés fin 2016 pour une réduction de leur production devant durer jusqu'en mars 2018 afin d'absorber l'excèdent d'offre qui pèse sur les cours du pétrole. «Nous poursuivons nos efforts pour obtenir des prix du pétrole équitables pour notre industrie», a-t-il dit. Secoué par une grave crise financière due à la chute des prix du baril dont il dépend à plus de 95%, le Venezuela cherche une solution de rechange pour desserrer l'étau sur son économie asphyxiée. C'est dans cette optique que le président Maduro a annoncé il y a quelques jours, son intention de vendre le pétrole et autres matières premières et métaux dans des devises autres que le dollar. «J'ai décidé de commencer à vendre pétrole, gaz, or et autres produits en de nouvelles devises, dont le yuan chinois, le yen japonais, le rouble russe ou la roupie indienne, entre autres», a déclaré le chef de l'Etat vénézuélien, dans un entretien à la télévision. «Une économie libérée du système impérialiste américain est possible», a-t-il insisté. Les dernières sanctions américaines visant le régime de Caracas interdisent aux banques américaines de commercialiser de nouveaux bons du Trésor émis par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière publique vénézuélienne Pdvsa. Cela afin «de priver le Venezuela d'une importante source de financement lui permettant de maintenir son pouvoir», avait précisé un communiqué de la Maison-Blanche. M.Maduro a qualifié cette mesure de blocus économique et financier.Le président vénézuélien a indiqué avoir discuté des relations bilatérales, notamment en matière d'énergie, ajoutant qu'il y a des projets communs avec la possibilité de l'ouverture d'une liaison aérienne entre les deux pays. Nicolas Maduro est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi à Alger pour une visite officielle de 24 heures. Il a fait une escale à Alger sur son chemin du retour d'Astana, au Kazakhstan, où il a participé à un sommet des chefs d'Etat de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), au titre de président en exercice du Mouvement des pays non-alignés. Outre les «relations bilatérales d'amitié et de coopération», Nicolas Maduro et les responsables algériens ont abordé «les questions régionales et internationales d'intérêt commun, y compris la situation du marché mondial des hydrocarbures et ses perspectives», a indiqué la Présidence de la République dans un bref communiqué. Le président vénézuélien était d'abord pressenti à Genève. C'est son ministre des Affaires étrangères qui l'a finalement représenté à Genève.. L'Algérie et le Venezuela, tous deux membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), souffrent de la chute depuis 2014 des prix du pétrole qui fournit environ 95% des devises de chacun des deux pays.