Le bilan des joueurs africains durant le mercato d'été 2017 dans les cinq grands championnats européens a été impressionnant au niveau des achats. La folie du mercato d'été 2017 a touché les footballeurs africains. Au fil des années, le marché des transferts a énormément évolué et la valeur des footballeurs africains aussi. Durant ce mercato estival 2017, cette tendance s'est confirmée avec un nouveau record pour un transfert d'un footballeur du continent. Le milieu de terrain guinéen, Naby Keita, s'est adjugé ce titre honorifique en s'engageant avec Liverpool pour 52 millions d'euros mais la valeur de ce transfert s'élèverait finalement au total à 70 millions d'euros. Les Reds auraient payé une clause supplémentaire pour sécuriser l'arrivée de leur recrue dans un an seulement, plus exactement le 1er juillet 2018. Précédemment, l'Egyptien Mohamed Salah détenait ce statut prestigieux. Après une première expérience frustrante à Chelsea, de janvier 2014 à juillet 2016, il a effectué un retour en Angleterre à Liverpool en juin 2017. Le club a déboursé 42 millions d'euros pour s'attacher les services du Pharaon. La formation dirigée par Jürgen Klopp apprécie les footballeurs africains et possède dans son effectif les trois plus chers du marché. En effet, en juillet 2016, le Sénégalais Sadio Mané avait rejoint le club anglais pour 36 millions d'euros en provenance de Southampton. Ils auraient pu agrandir leur contingent si les dirigeants des Scousers avaient réussi à convaincre Aubameyang de signer. Convoité par les Reds, le meilleur buteur étranger de Dortmund a finalement prolongé l'aventure en Allemagne. Il n'y a pas que Liverpool en Angleterre qui a misé sur les joueurs africains en s'alignant sur des prix importants durant ce mercato estival 2017. Leicester a cassé sa tirelire cet été pour s'offrir l'attaquant nigérian Kelechi Iheanacho pour 28 millions d'euros. La saison dernière, les Foxes avaient déboursé un peu plus pour l'avant-centre algérien Islam Slimani pour 32 millions d'euros. Tottenham a été séduit par l'Ivoirien Serge Aurier pour 25 millions d'euros. En juin 2016, Manchester United avait déboursé 33 millions d'euros pour recruter le champion d'Afrique 2015 Eric Bailly. Dans la même période, Everton avait acheté entre 30 et 35 millions d'euros l'ailier congolais Yannick Bolasie. Le tour d'horizon en Angleterre concernant cette génération de joueurs africains se conclut avec Manchester City. Les Citizens avaient enrôlé en provenance de Swansea et avoisinant les 30 millions d'euros l'attaquant ivoirien Wilfried Bony en janvier 2015. Il a d'ailleurs effectué le chemin inverse cet été. La Ligue 1 s'est un peu inspirée de cette vague financière anglaise en Premier League avec la venue du Sénégalais Keita Baldé à Monaco pour 30 millions d'euros, un autre Lion de la Teranga Ismaila Sarr, a rejoint Rennes pour 17 millions d'euros. Enfin le Burkinabé Bertrand Traoré a débarqué à Lyon pour 10 millions d'euros. Du côté allemand, le club de la Rhur, Schalke 04, a misé sur l'Algérien Nabil Bentaleb pour 21 millions d'euros. Un autre Fennec a trouvé une belle porte de sortie en Espagne, en Liga. Il s'agit de Ryad Boudebouz. L'ancien joueur de Montpellier s'est engagé avec le Betis Séville pour 10 millions d'euros. En Italie, Naples compte sur l'Algérien Adam Ounas, recruté cet été pour plus de 10 millions. La Juventus de Turin a placé ses espoirs sur le Marocain Mehdi Benatia en payant 17 millions d'euros pour pallier le départ de Leonardo Bonucci à l'AC Milan. Des éléments peuvent expliquer cette hausse de valeur probante concernant les footballeurs africains: l'estimation des cinq grands championnats européens en fonction de leur âge, de leur poste, de leur expérience internationale, de leur performance ou encore du niveau de leur équipe et de leur sélection. Les droits liés à la retransmission télévisuelle ont explosé. Enfin le nouveau président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, a réalisé une petite révolution en faveur des footballeurs africains. La CAN ne sera plus organisée en janvier-février mais en juin-juillet à partir de l'édition 2019 au Cameroun, c'est-à-dire pendant la trêve estivale des clubs européens. Ainsi, les internationaux africains ne partiront plus plusieurs semaines en pleine saison. Désormais ils se retrouvent sur le même pied d'égalité que leurs compères européens sur ce point. Avec cet handicap en moins et vu la folie du marché ça ne serait pas surprenant de voir dans les années à venir un footballeur africain valoir 100 millions d'euros.