Ce projet a buté sur l'opposition des habitants du village Tidalsin, qui redoutaient des glissements de terrain La reprise de la réalisation du gazoduc d'Aokas est une réalité qui ne manquera pas de satisfaire quelque 100 000 foyers à Béjaïa et Jijel. Le projet du gazoduc devant alimenter la région est de la wilaya et Béjaïa et une partie de Jijel a été officiellement débloqué, hier à la faveur d'une visite du ministre de l'Energie et des Mines, Mustapha Guitouni. Un nouveau tracé a été retenu pour permettre la concrétisation du projet. C'est la principale information, au demeurant la plus attendue, à retenir de la visite de travail et d'inspection effectuée hier par le ministre de l'Energie et des Mines dans la wilaya de Béjaïa. Relevant du programme sectoriel de l'année depuis 2002, ce projet a buté sur l'opposition des habitants du village Tidalsin, qui redoutaient des glissements de terrain préjudiciables pour leurs demeures. Trois walis se sont succédé à la tête de la wilaya sans pouvoir dénouer le conflit. A peine une année après son installation l'actuel chef de l'exécutif a réussi là ou tout le monde a échoué. Les visites successives effectuées sur le terrain, ponctuées par une prise de langue permanente avec les habitants et les différentes saisines du gouvernement, la solution a fini par aboutir permettant ainsi à plus de 100 000 foyers de bénéficier du gaz de ville. La réalisation du projet de gazoduc vient donc de connaître son dénouement. Le ministre de l'énergie a donné son accord et son avis favorable à la deuxième variante proposée lançant par la même occasion les travaux. Mustapha Guitouni n'a pas manqué au passage de féliciter l'actuel wali pour les efforts consentis afin de débloquer ce projet, longtemps à la traîne. Cela ne peut être qu'une bonne nouvelle à l'approche de la saison d'hiver. Classée parmi les dernières wilayas en matière de dotation en gaz de ville, Béjaïa n'a pas cessé de chercher des solutions pour rattraper son retard. Si les dotations gouvernementales étaient à la hauteur, il reste que la réalisation demeure toujours à la traîne en raison des oppositions citoyennes. C'est le cas du projet, qui vient enfin d'être débloqué. Depuis le début de l'année en cours, le secteur de l'énergie et plus particulièrement le projet de gazoduc bloqué à Aokas, est revenu souvent au-devant de la scène, indiquant qu'une évolution est en cours. Les visites successives initiées sur le terrain, ont été dans un premier temps ponctuées par une réunion du comité interministériel, à laquelle avaient pris part également les directeurs de l'exécutif et chefs de daïra. Trois walis se sont succédé sans pour autant parvenir à dénouer le problème. Plusieurs réunions ont été tenues pour trouver une solution à ce problème. Une deuxième variante a été proposée. Une sortie au niveau du site a été effectuée par les responsables de la Grtg. Le wali a déjà anticipé et a établi un arrêté pour la levée de toutes les réserves, notamment celles liées à la sécurité. Il s'agit d'un mégaprojet important qui aurait pu trouver une solution au début, mais cela n'a pas été le cas. L'urgence est cependant toujours là car le projet, qui va atténuer la souffrance des 100 000 citoyens, est attendu depuis longtemps. Il est utile de préciser qu'outre l'ensemble des localités relevant de la daïra de Souk El Tenine, englobant les communes de Tamridjt et Melbou, qui sont sans gaz à ce jour en raison de ce blocage qui n'a que trop duré, y compris dans la partie ouest de la wilaya de Jijel, plus précisément à Ziama Mansouriah, pénalisant l'ensemble des populations de cette ville à vocation touristique. Par ailleurs, une enveloppe d'un milliard de DA a été accordée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à la wilaya de Béjaïa. Cette dotation est destinée, a indiqué en mars dernier un communiqué de la wilaya, à la prise en charge des projets d'extension des réseaux de gaz et d'électricité. Le ministère de l'Intérieur avait donné une suite favorable à la requête du wali de Béjaïa, formulée en vue de faire rattraper à la wilaya son retard en matière de raccordement au gaz de ville, notamment qui est présentement de 43%, un taux, jugé, très en dessous de la moyenne nationale. Par ailleurs, le ministre de l'Energie a inspecté le projet de réhabilitation de l'oléoduc OB1SP3 M'sila / TA- Béjaïa. Le système de transport par canalisation OB1 a été mis en service en novembre 1959. Il constitue le premier oléoduc réalisé en Algérie. Cet oléoduc d'une longueur de 668 km et d'une capacité de transport de 14 MTA, assure le transport de pétrole brut depuis Haoud el Hamra jusqu'à Béjaïa, pour l'alimentation de la raffinerie d'Alger et pour l'export par navires citernes. En marge de cette visite, 226 foyers du lotissement Tichy ont été alimentés en gaz et électricité depuis hier. Le taux d'électrification de la wilaya de Béjaïa a atteint 97%. De nombreux efforts ont été déployés pour améliorer la qualité et la continuité de service, renforcer et sécuriser les réseaux électriques qui alimentent la région. Le taux de pénétration en gaz de la wilaya a atteint 43%, il aurait été supérieur à 60% sans les oppositions au passage des gazoducs, a-t-on relevé. Plusieurs autres haltes ont été effectuées hier par la délégation ministérielle à Béjaïa.