Le technicien bosniaque a marqué son passage en Algérie Plus que l'élimination, c'est la façon dont l'Equipe nationale a été sortie de la course vers la Russie où se tiendra le Mondial 2018 qui l'a surpris. Vahid Halilhodzic a eu son avis sur la désillusion vécue par les Verts. L'ancien driver de l'Algérie est allé de son analyse sur la déperdition de l'EN dans un entretien accordé pour le site Goal dans sa version croate. Le Bosnien saurait même les raisons de la chaotique période intervenue après le superbe Mondial 2014 au Brésil où il était sur le banc de l'EN. Halilhodzic trouve que ses anciens poulains ont été éliminés trop tôt. «Les résultats de l'équipe algérienne et son élimination de la course au Mondial m'ont énormément surpris. Ce qui est étrange, c'est que l'Algérie soit déjà éliminée après seulement quatre matchs sur six de ces éliminatoires du Mondial avec une triste dernière place de son groupe», a-t-il jugé. L'actuel sélectionneur du Japon, qu'il a réussi à qualifier pour la prochaine messe universelle, a eu une pensée particulière pour les Algériens. «Je connais bien le peuple algérien. Pour lui, cette élimination est une catastrophe nationale, surtout après la joie de la qualif' au Mondial 2014. A l'époque, l'Algérie avait régalé le monde. D'ailleurs, partout où je passais, on me parlait des matchs de l'Algérie», note-t-il non sans montrer de la compassion lorsqu'il s'est rappelé que «les Algériens vivent pour le foot, c'est malheureux qu'ils ne se qualifient pas pour le Mondial». Le premier entraîneur de l'histoire à qualifier, à la file, trois sélections différentes (Côte d'Ivoire, Algérie et Japon) pour la CDM, est allé plus loin lorsqu'il a dit avoir les tenants et les aboutissants de la désastreuse campagne de l'Algérie dans les éliminatoires. Il n'a pas pour autant voulu les étaler. «Je sais très bien ce qui est arrivé à l'équipe algérienne, mais je ne veux pas évoquer davantage le sujet car je ne veux pas mettre de l'huile sur le feu.» Pour lui, les coéquipiers de Yacine Brahimi avaient, sur le papier, le potentiel pour poursuivre sur la lancée enclenchée il y a 3 ans au pays de la samba, lui qui s'attendait «à ce que l'équipe algérienne continue à progresser. L'équipe algérienne dispose encore de joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs d'Europe.» L'ancien attaquant du FC Nantes, qui connaît parfaitement la qualité du «Club Algérie» estime aussi que «la Côte d'Ivoire et l'Algérie disposent sans doute de meilleurs joueurs que le Japon. Les Japonais n'ont pas les mêmes qualités intrinsèques que les Ivoiriens ou les Algériens, mais la force du Japon réside dans la discipline et la rigueur.» C'est ce dernier aspect qu'il a toujours voulu instaurer lorsqu'il était à la tête des barres techniques ivoirienne et algérienne. «Quand j'entraînais la Côte d'Ivoire, je mettais en garde les joueurs à chaque fois que je voyais quelque chose qui ne me plaisait pas. C'est ce que j'avais fait avec les Algériens. Je respecte tout le monde, mais l'intérêt de l'équipe passe avant tout. Si le joueur a un mauvais comportement, il ne jouera jamais avec moi», s'est-il remémoré. Il est vrai que la rigueur et la rugosité ont cruellement manqué à notre sélection ces derniers temps. Au pays du Soleil Levant, coach Vahid continue son parcours brillant au moment où l'équipe qu'il avait léguée connaît son instant de crépuscule. Difficile de dire quand est-ce qu'elle retrouvera sa brillance. In Lagazettedufennec.com