Rendre la justice plus efficace, plus simple, plus accessible et plus indépendante, tel est l'objectif du programme cofinancé par l'UE, l'Algérie et la France. Il s'agit du Programme d'appui à la réforme de la justice Pasja qui s'inscrit dans la politique gouvernementale. D'une durée de 34 mois, ce programme a démarré en janvier 2017. IL est cofinancé par l'Union européenne à hauteur de 9 millions d'euros et par l'Algérie et la France, avec des contributions respectives de 1,10 million d'euros et de 450 000 euros, soit un montant global de 10,550 millions d'euros, environ 1,3 milliard de dinars. L'objectif du Pasja a pour objectif de consolider la crédibilité des institutions, des acteurs ainsi que la confiance des citoyens dans leur justice. Au chapitre indépendance de la justice et modernisation du fonctionnement des juridictions, l'on prévoit de désengorger la justice et la dématérialisation des procédures pénales, l'amélioration de la circulation de l'information et l'appui au management des juridictions. Les actions entreprises visent en particulier un raccourcissement progressif du délai de traitement des affaires, le désencombrement des tribunaux et la rédaction de jugements de meilleure qualité. Au volet accès au droit et à la justice, l'on énumère de nombreuses actions, dont la création d'un ensemble de services opérationnels à la portée des justiciables sur l'ensemble du territoire. Les citoyens seront mieux informés sur leurs droits et bénéficieront d'une assistance juridique et judiciaire facilitée, en particulier en direction des groupes vulnérables comme les femmes et les enfants mineurs ou les victimes des infractions pénales. La mise en place effective du guichet unique permettra des améliorations pratiques et opérationnelles en vue d'assurer une meilleure fonctionnalité des services fournis et une meilleure connaissance des prestations, par les usagers. Toutes ces réformes et actions de modernisation entreprises par le ministère de la Justice se traduiront par une valorisation et une amélioration de l'image de la justice. Des actions seront en outre programmées en direction des auxiliaires et professionnels de la justice dont les avocats, les huissiers, les commissaires-priseurs, les experts judiciaires et médiateurs. Cet appui concernera l'amélioration de leurs structures organisationnelles ainsi que la formation. Un large soutien sera également accordé au renforcement des capacités des associations et organisations de la société civile. S.B.