Edouard Philippe , Ahmed Ouyahia il s'agit de la 4e session intergouvernementale de haut niveau qui se tiendra dans la capitale française le 7 décembre prochain. L'intérêt que porte la France au partenariat avec l'Algérie est visiblement important. Ainsi, son Premier ministre, Edouard Philippe, ne rate pas une occasion pour signifier à son homologue algérien la volonté de son pays de renforcer la coopération algéro-française. Même si cette «détermination» est régulièrement battue en brèche par des contradictions entre le souhait et la réalité du terrain, le classement de l'Algérie en zone rouge par le ministère français des Affaires étrangères en témoigne, les plus hautes autorités françaises continuent de louer «l'excellence» des relations entre les deux pays, depuis 2012. L'appel téléphonique reçu par Ahmed Ouyahia de la part d'Edouard Philippe vient confirmer cette volonté française de donner un maximum de chance à cette relation d'aller dans le sens du «renforcement continu des relations d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la France, sous la Haute direction des présidents Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron», souligne un communiqué des services du Premier ministre algérien qui a fait état du coup de téléphone. Le même communiqué souligne, à ce propos, que Philippe et Ouyahia se félicitent de cet état de fait. Le sujet de la communication téléphonique a trait aux «préparatifs en cours devant aboutir, en décembre prochain à la réunion à Paris, sous leur co-présidence, de la 4ème session du Comité intergouvernemental de Haut niveau en charge de la coopération entre les deux pays», qui doit se tenir le 7 décembre prochain à Paris, rappelle le communiqué. Un rendez-vous biannuel, important pour les deux gouvernements, pour ce qu'il constitue comme facteur de lien direct et permanent entre Alger et Paris. Le Comité interministériel de haut niveau (Cihn), co-présidé par les Premiers ministres des deux pays, est véritablement un outil politique de premier choix que l'Algérie et la France se sont offert pour maintenir des contacts réguliers quelles qu'en soient les circonstances. Le geste «enfantin» de l'ancien Premier ministre Manuel Valls à l'égard du président de la République, n'a apparemment pas ébranlé l'édifice algéro-français qui semble assez bien solide, pour avoir dépassé cet écueil. On n'en est plus à cet incident, notamment avec l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de la République française. L'on notera au passage, la volonté clairement exprimée du président français d'aller le plus loin possible dans le partenariat économique, autant que dans le travail de mémoire. La question des crimes coloniaux français en Algérie ne semble plus constituer un tabou dans la classe dirigeante de l'Hexagone, expurgée des nostalgiques de l'Algérie française. C'est dire que ce premier Comité interministériel de haut niveau algéro-français de l'ère Macron se présente sous de bons offices. Sa préparation est déjà en phase avancée, en témoigne la visite demain à Alger de Maurice Gourdault-Montagne, secrétaire général du Quai d'Orsay. Au programme de cette visite de travail, des discussions avec de hauts fonctionnaires algériens sur le déroulement du Cihn et les questions qui y seront abordées.