Avec 100.000 t d'essences importées annuellement, le parc automobile est appelé à changer de source d'énergie. La Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers, Naftal (une filiale de Sonatrach) s'est engagée, sous l'égide du ministère de l'Energie à mener des actions visant à renforcer, les capacités de conversion des véhicules au GPLc comme carburant de substitution aux essences d'une part et la multiplication de stations commercialisant le GPLc d'autre part. Celles-ci (les actions) on été présentées dans le détail hier au siège du ministère de tutelle par Mustapha Nouri, président-directeur général de Naftal. Selon ce dernier, le parc roulant au Gplc compte actuellement 260.000 véhicules. «A la fin 2017 nous comptons opérer 18.000 conversions et passer en 2018 à 30.000 installations kit» a informé le P-DG. En termes de perspectives il a avancé: «Nous visons 145.000 conversions par an à partir de 2019 et dans un scénario réaliste nous allons atteindre 100.000 véhicules roulant au GPLc en 2022 avec une consommation supérieure à 1.000.000 tGPLc». Pour ce faire, Mustapha Nouri a expliqué: «Nous avons commencé à industrialiser l'activité conversion qui va se traduire par le lancement d'études pour la réalisation d'un pôle de conversions avec une capacité de 15.000 conversions par an et en parallèle déployer notre réseau d'agents agréés en intégrant les candidats Ansej». Toujours à propos de réseaux ce responsable a rappelé qu'en 2015 le réseau était composé de 639 stations-service GPLc, soit 28% alors que celles sans GPL se chiffrent à 1638 (72%). «En 2019 le réseau sera doté de 60% de stations- service GPLc pour un réseau potentiel convertible de 1624 stations -service» a indiqué Mustapha Nouri. Il a par ailleurs tenu à faire savoir que les délais de rendez -vous fixés avec les automobilistes voulant opérer une conversion de leur mode de carburant sera plus court à l'avenir: «Moins de 10 jours et sans rendez-vous au niveau de la capitale», a précisé le P-DG. De son côté, le directeur général des hydrocarbures Mohamed Hanafi a indiqué dans son intervention que nos automobilistes ont tout intérêt à passer au GPLc «compte-tenu de la différence palpable entre le prix à la pompe de l'essence (39 DA) et celui du Gplc (9 DA). Il a même expliqué: «Certes l'installation du kit de conversion reste encore élevée (55.000 DA) mais toujours est-il qu'au bout d'une année d'utilisation la somme est vite récupérée». De plus «le Gplc permet un gain d'autonomie et une longévité du moteur et enfin moins nuisible à l'environnement», a défendu Mohamed Hanafi. Le DG des hydrocarbures a par ailleurs insisté sur le fait que la conversion est rendue nécessaire à plus d'un titre: «Il faut réduire nos importations d'essence» a -t-il confié. En effet la part du GPLc dans le marché des carburants reste encore faible. Selon Naftal, dans la répartition du parc véhicules tourisme par source d'énergie, 3.300.000 véhicules, soit 81% du parc circule à l'essence, 500.000 (12%) au gasoil et 250.000 (7%) au GPLc. En définitive l'Algérie gagnerait à ce que les gaz de pétrole liquéfiés carburant connaissent une plus forte utilisation comme carburant de substitution aux essences. C'est d'autant plus tout à fait indiqué dans la mesure où le pays importe chaque année 100.000 tonnes d'essence alors qu'ils dispose de GPLc à profusion. Un paradoxe auquel il est impératif de mettre fin au vu des capacités financières du pays qui s'amenuisent de plus en plus.