Plus aguerrie, l'armée syrienne a peu à peu repris l'initiative récupérant les provinces squattées par les terroristes L'armée syrienne progresse dans les provinces de Deir Ezzor (est), de Raqqa (nord) et de Hama (Centre). Des centaines d'éléments de Daesh ont été tués dans les opérations qui ont détruit 19 centres de commandement du groupe terroriste. Les forces syriennes sont en passe de remporter la bataille contre le terrorisme à Raqqa et Deir Ezzor, les deux derniers fiefs de l'organisation terroriste Etat islamique (EI/Daesh) en Syrie, un progrès que tenteront de promouvoir les parties au conflit syrien à Genève et Astana en vue de parvenir à une cessation définitive des hostilités, et pour enfin se focaliser sur l'après-guerre. Daesh est également en déroute dans la partie orientale de la province de Homs, dans le centre de la Syrie. Les opérations dans les provinces de Homs, de Raqqa, de Hama et de Deir Ezzor font partie d'une offensive à grande échelle visant à éradiquer les terroristes dans des régions d'une importance stratégique à travers la Syrie. «La libération d'Alep et de Palmyre, la levée du siège de Deir Ezzor et l'éradication du terrorisme dans de nombreuses parties de la Syrie prouvent que la victoire est désormais à portée de mains», a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moualem, à la tribune des Nations unies. «Sur le front de la lutte contre le terrorisme, l'armée arabe syrienne, aux côtés des forces des alliés qui l'appuient, réalise quotidiennement des progrès, éliminant les terroristes, nettoyant des pans de territoire», a souligné le ministre, tout en reconnaissant que «la menace de ce fléau persiste». La reprise d'Alep fin 2016 par l'armée syrienne a marqué le début de la fin du terrorisme en Syrie, et la majorité du territoire est revenu sous le contrôle de l'Etat. Au plan politique, les progrès actuels sur le terrain sont encouragés par le processus d'Astana (Kazakhstan), lancé par la Russie, l'Iran et la Turquie, et les zones de désescalade qui en ont résulté et qui a abouti à une nette baisse de la violence sur le terrain. Walid al-Moualem a aussi espéré des «progrès» dans le processus de négociations de Genève. L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura espère reprendre dans les prochaines semaines ces discussions en Suisse entre belligérants syriens, mais qui sont toujours dans l'impasse après sept rounds. Mardi dernier, le président français Emmanuel Macron a plaidé devant l'Assemblée générale des Nations unies pour la création d'un «groupe de contact» sur la Syrie en vue de relancer une solution politique au conflit syrien. Plusieurs groupes de différents formats ont été créés depuis le début du sanglant conflit syrien en 2011. Le dernier, le Groupe de soutien international à la Syrie (Giss), Co-présidé par les Etats-Unis et la Russie. Il avait été monté en 2015 et a permis l'adoption d'une feuille de route internationale pour amorcer un règlement politique. Des pistes d'action pour la reconstruction de la Syrie ont été évoquées ici et là. Ainsi, la Chine fait part de son intention de travailler avec la communauté internationale pour jouer un rôle actif dans la reconstruction en Syrie. «La Chine espère que la communauté internationale pourra profiter de ce progrès sur le terrain en Syrie pour continuer à soutenir la médiation de l'ONU, et promouvoir de nouveaux progrès concernant le règlement politique de la question syrienne et un cessez-le-feu via les plates-formes de pourparlers de Genève et d'Astana», a déclaré vendredi Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. L'Union européenne (UE), organisera au printemps prochain, à Bruxelles, une deuxième conférence sur l'avenir de la Syrie destinée à faire le point sur les promesses de dons faits par la communauté internationale et évoquer la reconstruction de la Syrie. Cette conférence qui fait suite à celle organisée en avril dernier à Bruxelles, au cours de laquelle six milliards de dollars d'aide avaient été promis par la communauté internationale, «vise à encourager la pleine mise en oeuvre des engagements pris». «Elle fera le point de la position collective de la communauté internationale dans la réalisation des engagements pris lors de la conférence d'avril 2017 et décidera des mesures supplémentaires à prendre pour répondre aux besoins des victimes de la crise», ont expliqué les services de Mogherini dans un communiqué.