Très satisfaits de la réussite de leurs affaires, les jeunes promoteurs ont défendu la destination Algérie Très satisfaits de la tournure que prennent leurs affaires en Algérie, ces jeunes promoteurs ont encouragé leurs concitoyens originaires de France à venir en Algérie. A défaut d'un partenariat économique à la hauteur des relations algéro-françaises qui devait être mis en place par les autorités des deux pays, les jeunes des deux rives se proposent pour combler le vide. C'est ce que nous apprend le cycle de rencontres «Algérie en mouvement», organisé par le Forum France-Algérie ce week-end à Paris lequel s'inscrit dans cette optique. Ainsi, plusieurs success stories, vécues par de jeunes «beurs» en Algérie, ont été exposées. Devant un public très nombreux, appartenant notamment à la diaspora algérienne vivant en France, ces derniers ont montré et démontré que des affaires concrètes peuvent se réaliser en Algérie, et ce, malgré les lourdeurs administratives et les obstacles organisationnels. Abdelkrim Boudrâa, porte-parole de «Nabni», a livré des informations utiles sur la communauté des jeunes entrepreneurs en Algérie et ses capacités à réaliser de petits miracles économiques. Beaucoup de petites entreprises ont pu se faire une place sur le marché algérien. Et d'ajouter: «Il y a une dynamique en Algérie. Les jeunes Algériens ont cette soif de contribuer au développement de leur pays avec des projets concrets et lisibles», a-t-il affirmé. Le propos de Boudrâa est confirmé par de nombreux témoignages de jeunes chefs d'entreprise dont la majorité est issue de la communauté algérienne en France. Les intervenants qui disent n'avoir pas eu la moindre hésitation à investir dans leur pays d'origine, ont raconté leurs success stories. Ce sont de jeunes promoteurs, à l'instar de Kamel Haddar, cofondateur d'«Imadrassa», une plate-forme de soutien scolaire, de Nessma Belbedjaoui, directrice-fondatrice de «Plasticycle», une entreprise de recyclage de plastique ou encore d'«Ayrade», une société spécialisée en hébergement Web professionnel en Algérie. Il est clair que ces trois exemples de réussite sont un petit échantillon de ce que réalise la diaspora, de retour au pays. Le discours très convaincant des futurs magnats algériens a ouvert des perspectives très intéressantes pour nombre de participants qui, à l'occasion de ce forum, ont découvert une autre Algérie. Un pays où la réussite peut se concevoir et où le travail peut payer. Très satisfaits de la réussite de leurs affaires, les jeunes promoteurs ont défendu la destination Algérie qui, selon eux, est une formidable alternative à la morosité ambiante dans les affaires en France. En fait, tout est à faire en Algérie, les jeunes entrepreneurs n'hésitent pas à comparer l'Algérie à une sorte d'eldorado pour l'intelligentsia économique française d'origine algérienne. «Tous les créneaux sont porteurs en Algérie. Il y a beaucoup de projets que nous ne pouvons pas concrétiser en France. On a besoin de vous», ont lancé les opérateurs algériens en direction de la diaspora algérienne de France. Ce cri du coeur vient apporter une alternative sérieuse à la frilosité de l'establishment économique français, dans ses rapports avec l'Algérie. Il faut savoir que le bilan de la coopération algéro-française est très en deçà des attentes. Hormis quelques entreprises installées dans les secteurs des mines, de l'industrie automobile, matériaux de construction et des infrastructures hôtelières, la France est totalement absente dans les secteurs de l'agriculture, la santé, la fabrication du matériel informatique, l'industrie de transformation, etc. Cette France officielle qui préfère le commerce au partenariat mutuellement profitable, peut être bousculée par ce qu'elle recèle de compétences d'origine algérienne. Celles-ci, présentes déjà dans le tissus industriel de l'Hexagone pourraient être le meilleur vecteur susceptible de «forcer la main» à l'establishment et équilibrer la balance entre les deux économies. Les exemples de grande réussite démontrent la faisabilité de la chose, pour peu que ces expériences se démultiplient. Si aujourd'hui, à l'exception de quelques «perles», la scène algéro-française foisonne d'entreprises commerciales qui reviennent après chaque rencontre politique au sommet, faire valoir leurs intentions d'avoir des parts de marché algérien, le processus d'une prise de conscience est enclenché et ce sont les jeunes Français d'origine algérienne qui feront la différence.