26 gisements de gaz et de pétrole ont été découverts en 2017 a indiqué hier la compagnie nationale des hydrocarbures à l'occasion de la visite du Premier ministre Ahmed Ouyahia au pôle pétrochimique d'Arzew. La lune de miel entre l'Algérie et son pétrole est loin d'être terminée. La mamelle de l'économie nationale n'a pas tari. Et c'est tant mieux même si la dégringolade des prix du pétrole n'est pas pour arranger la trésorerie du pays. En attendant que l'objectif de la diversification de l'économie se concrétise il va falloir encore s'adosser et compter sur les recettes générées par les hydrocarbures. 26 gisements de gaz et de pétrole ont été découverts en 2017 a indiqué hier la compagnie nationale des hydrocarbures à l'occasion de la visite du Premier ministre Ahmed Ouyahia au pôle pétrochimique d'Arzew. «Ces découvertes ont été faites par les équipes de Sonatrach durant la période allant de janvier à fin septembre 2017. Ces nouveaux gisements représentent des réserves estimées à 130 millions tonnes équivalent pétrole (TEP)», a précisé le directeur de la planification du Groupe pétrolier national, A. Mazighi. Plus de 30 nouvelles découvertes sont espérées d'ici la fin de l'année. Une bonne nouvelle pour le pays qui a besoin d'une production annuelle de 190 millions de TEP. «Les importations des carburants nous reviennent très cher et la dépréciation de la valeur du dinar rend la situation encore difficile. Il est donc nécessaire d'intensifier les efforts pour augmenter la production des carburants», a-t-il expliqué. La raffinerie d'Alger viendra en renfort au début de l'année 2018 pour relever ce défi alors que des appels d'offres seront lancés prochainement pour la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud et de Tiaret a annoncé le P-DG du Groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Côté finances les choses semblent aussi s'améliorer. Plus de 31 milliards de dollars sont attendus d'ici la fin de 2017, a annoncé un cadre du groupe pétrolier dans une présentation faite au patron de l'Exécutif, hier, à Arzew. «En septembre dernier, un excédent de plus de 4 milliards de dollars par rapport à la même période de l'année 2016 a été réalisé», a-t-il souligné. En 2016 les revenus de Sonatrach ont été de 27,910 milliards de dollars. Des performances qui attestent que la compagnie nationale des hydrocarbures joue incontestablement dans la cour des grands.En Afrique elle est sur la plus haute marche du podium. «Grâce à ses 154 filiales, Sonatrach est la seule compagnie africaine à développer des activités depuis l'exploration pétrolière jusqu'à la pompe à essence», souligne une étude de l'Institut français de relations internationales (Ifri), publiée samedi à Paris qui a mis en exergue les défis importants auxquels doit faire face la compagnie. «Sonatrach a créé une véritable oasis de compétences dans l'appareil étatique (...), mais elle a besoin du privé pour mettre en valeur son domaine conventionnel», a indiqué l'étude sur les stratégies des compagnies pétrolières nationales africaines, réalisée par Benjamin Augé, professeur d'université et rédacteur en chef de la lettre d'information Africa Energy Intelligence. Le document évoque notamment la consommation qui a considérablement augmenté entre 2005 et 2016 passant de 249 000 barils par jour à 412 000 barils par jour et évoque les efforts financiers colossaux afin de tenter de stabiliser sa production. La baisse de la production est due à la loi relative aux hydrocarbures de 2005, souligne Benjamin Augé qui constate que les investissements privés dans le secteur pétrolier sont ainsi en baisse depuis plus de 10 ans. En ce qui concerne les énergies renouvelables, le groupe pétrolier serait à la traîne malgré son exceptionnel potentiel solaire indque par ailleurs l'étude de l'Ifri. Une autre corde à son arc que Sonatrach n'a pas encore décoché...