Témoignages à un militant pour la paix, la justice et l'égalité des nations et des religions. Sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, la fondation Friedrich Ebert a rendu un vibrant hommage à Hans-Jürgen Wischnewski au Palais de la culture d'Alger. Cet éminent personnage disparu depuis peu, le 25 février 2005 à Cologne en Allemagne, est considéré comme «l'Allemand le plus important et comme un véritable ami, notamment dans les régions où son activité fut la plus marquante, c'est-à-dire au Maghreb, au Moyen-Orient et en Amérique centrale». Démocrate convaincu, homme politique d'exception, «son comportement humaniste et ses capacités politiques ont fait de lui, par-delà les limites de son parti, l'un des hommes politiques les plus appréciés et les plus reconnus». A travers cet hommage, l'Algérie a voulu témoigner sa reconnaissance à un homme qui a beaucoup donné pour son indépendance. «Son engagement courageux comme jeune militant en faveur de la lutte de libération en Algérie est resté jusqu'à aujourd'hui un fait inoubliable». Devant une large assistance, l'allocution d'ouverture fut donnée par M.Peter Skalweit, représentant de la fondation Friedrich Ebert en Algérie et du Parti social démocrate allemand (SPD) adhérait auquel le défunt. Puis est intervenu Son Excellence, le Dr Wolf Kischlat, ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne, pour donner la parole ensuite à Me Ali Haroun qui, à son tour, apportera un témoignage de la grandeur de ce personnage qui restera cher au coeur de l'Algérie indépendante. M.Abdelaziz Belkhadem, représentant du FLN, est, lui aussi, intervenu pour rendre hommage à cette grande figure pacifique, qui a su gérer des situations de crise fort délicates en mettant toujours en exergue la nécessité d'un dialogue entre les religions, conscient qu'il était que «la paix dans le monde a aussi besoin de la paix entre les grandes religions du monde». Après ces allocutions, un documentaire réalisé par Malika Laïchour Romane, fut projeté devant une assistance émue de voir des images aussi vivantes, aussi captivantes, qui rappellent un homme qu'elle aura du mal à oublier. Dans Khawa; l'aide européenne à l'indépendance algérienne, titre de ce documentaire, Malika Laïchour Romane a voulu faire connaître l'engagement personnel d'Européens, notamment des amis allemands, dans la cause révolutionnaire algérienne. «Ces rencontres exceptionnelles avec Wischnewski, Jeanson et d'autres m'ont soulevée d'émotion et cela a été un bonheur de voir dans leurs yeux et à travers leurs paroles l'amour indéfectible qu'ils avaient pour l'Algérie et une confiance que parfois, nous Algériens et Algériennes perdons». L'interview qu'il a accordée dans ce documentaire fut le dernier entretien enregistré avant sa mort, Hans-Jürgen Wischnewski n'est plus, mais son parcours de militant syndicaliste, son appui pour le FLN, son coeur et son domicile ouverts aux militants algériens, sont autant de faits qui demeureront éternels.