Le consommateur algérien a de tout temps fait face à un secteur commercial caractérisé par une anarchie indéfinissable. De nouvelles lois relatives à la protection du consommateur algérien seront bientôt décrétées par le gouvernement. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, l'a annoncé jeudi, dans un communiqué, affirmant que son département s'attelait à élaborer plusieurs lois et décrets visant à assurer davantage cette protection. Notons qu'une cohorte de mesures et de lois a été mise en place dans ce sens ces dernières années par les autorités, qui tentent vainement de mettre un terme aux dangers qui guettent les consommateurs qui ont de tout temps fait face à un secteur commerciale caractérisé par une anarchie indéfinissable. Les prix des produits sont rarement, voire quasiment jamais affichés, des produits périmés ou en piteux état sont exposés sur les rayons des marchés et sur les étals. Comme si cela n'était pas suffisant, l'hygiène de certains commerces laisse à désirer, mettant ainsi en danger la santé des citoyens. Autant de problèmes qui ne font pourtant que s'aggraver et que le gouvernement n'est pas sans savoir. Qu'il y ait ou pas une réelle volonté de la part des autorités de nettoyer ce secteur qui en a fort besoin, les lois régissant les pratiques commerciales ne sont pas respectées. Dès lors, il est tout à fait logique de se demander en quoi la nouvelle décision de promulguer d'autres lois destinées à protéger le consommateur, fait que celles-ci seraient différentes de celles passées. Aussi, apportera-t-elle une vraie contribution qui permettra de se débarrasser de toutes ces mauvaises pratiques qui tendent à nuire à la santé financière du pays comme à celle de l'Algérien lambda? Rappelons qu'en 2015, l'Algérie avait déjà renforcé celle relative à la protection du consommateur, mais aussi à celle du commerce de façon générale. Et ce, pour s'en remettre aux standards de conformité internationaux. Il s'agissait en fait, de la remise à niveau du dispositif réglementaire du commerce dont essentiellement la loi de février 2009 relative à la protection du consommateur par rapport au référentiel international en la matière. Par là, on peut d'ores et déjà dire que le consommateur algérien n'est pas encore sorti de l'auberge. Par ailleurs, le ministre a indiqué lors d'une audience accordée au président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Zaki Hariz, que «des commissions s'attellent à élaborer une série de lois et de décrets qui s'inscrivent dans le cadre de la protection du consommateur» assurant que «ces textes seront prochainement annoncés», précise le même communiqué. Il y est également écrit que le partenaire professionnel est appelé à poursuivre les compagnes de sensibilisation et l'action de proximité en vue de protéger le consommateur et promouvoir l'économie nationale, à travers la conjugaison des efforts de professionnels et de l'administration. Le responsable du secteur a expliqué que c'est par le biais des rencontres de ce type, que son ministère tend à consolider les canaux de dialogue et de concertation entre les différents partenaires, mettant l'accent sur «la priorité» des activités visant à protéger le consommateur.