El Oued commence aussi à se placer en matière de production de tomate avec une production de 2, 17 millions de quintaux Le ministre du secteur appelle les agriculteurs de la région à fournir plus d'efforts en termes de production et de diversification de leurs cultures. Depuis l'année 2002 à fin 2016, la wilaya d'El Oued a bénéficié dans le cadre du programme de soutien au développement du secteur de l'agriculture du pays près de 19,5 milliards de dinars selon le directeur des services agricoles de cette wilaya. Ce dernier qui présentait au ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (Madr5, Abdelkader Bouazghi, lors d'une visite de travail dans la wilaya d'El Oued qu'il a effectuée du 7 au 8 octobre courant accompagné du ministre du Pouvoir populaire pour la Production agricole et les Terres de la République Bolivarienne du Venezuela, Alfredo Castro Soltedo, s'est vu interpellé par le ministre car lui faisant remarquer «avec tout l'argent dont a bénéficié cette wilaya elle aurait pu faire mieux». En fait Abdelkadder Bouazgui n'a fait que rappeler à ce responsable local du secteur en question que les niveaux de production atteints actuellement par la wilaya sont encore insuffisants au vu des potentialités qu'elle détient ainsi que la contrée. Force est de croire le ministre car la wilaya d'El Oued est devenue en l'espace d'une décennie une région qui occupe les premières loges au tableau de la production maraîchère nationale. En effet, elle arrive à concurrence en termes de production de pomme de terre de variété «spunat», la wilaya de Aïn Defla leader dans ce type de culture. Pour preuve, elle a produit, d'après l'exposé du DSA, cette saison, 11,5 millions de quintaux sur une surface cultivée de 35.000 hectares. El Oued commence aussi à se placer en matière de production de tomate avec une production, toujours selon la même source, de 2, 17 millions de quintaux sur 3000 hectares faisant ainsi par le tonnage de la cueillette de tomate de l'ombre à la wilaya de Biskra leader dans le domaine. Autre donne:la datte avec 2,64 millions de quintaux cueillis la saison écoulée dans les palmeraies qui occupent une surface totale de 7400 hectares à dominance de «deglet nour». Les arachides sont aussi de la partie puisque ce type de culture ne cesse de se développer au point que leur producteur rencontre des difficultés pour trouver preneur. Autant de chiffres qui poussent à croire que cette wilaya peut devenir une contrée de production maraîchère par excellence pour peu que le segment aval s'implante dans la région, c'est-à-dire que les entrepôts de stockage et les chambres froides se multiplient en nombre et en capacité d'emmagasinement et dans ce domaine, le ministre a pu se rendre compte lors de sa visite de travail au complexe frigorifique de collecte d'une capacité de 20 000 m3 sis dans la commune de Tifraoui et où ce dernier a demandé aux responsables locaux d'encourager et d'accompagner les porteurs de projet dans ce domaine «car il est important qu'un tel maillon existe en nombre dans cette région où les cultures sont biannuelles», a précisé Bouazghi. Notons que le ministre a tenu à chacune de ses haltes au programme de sa visite de travail à assurer, notamment sur les sites où il a rencontré de gros exploitants locaux désireux d'étendre leurs surfaces agricoles que «l'Etat va continuer à soutenir le développement du secteur». Soulignons enfin que le ministre vénézuélien a déclaré au ministre au terme de la visite que «de réels possibilités d'échanges d'expérience dans le domaine agricole existent entre nos deux pays non sans cacher son admiration envers l'essor de la production végétale dans cette région où l'environnement est hostile. C'est la preuve que les gens de la terre d'ici sont armés d'une grande volonté pour produire dans des conditions aussi difficiles, mais qui au final, leur persévérance leur a donné raison».