Le P-DG du Paris Saint-Germain et de beIN Media Group, Nasser al-Khelaïfi, est au coeur d'une enquête ouverte contre lui pour corruption dans le cadre de l'attribution des droits de diffusion de la Coupe du monde de football. Avant-hier, deux magistrats du Parquet national financier français (PNF), assistés par des enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), ont perquisitionné les bureaux parisiens de beIN Sports France, suite à une entraide judiciaire dans le cadre d'une enquête menée par la justice suisse, a indiqué le PNF dans un communiqué. L'enquête en elle-même concerne également l'ancien secrétaire général (2007-2015) de la Fédération internationale de football (Fifa), Jérôme Valcke. Cette enquête est menée pour soupçon de «corruption privée, d'escroquerie, de gestion déloyale ainsi que de faux dans les titres», a précisé également la justice suisse dans un communiqué. Le Français Jérôme Valcke, suspendu en 2016 par la commission d'éthique de la FIFA à 10 ans de toute activité liée au football, est soupçonné par la justice suisse d'avoir accepté des avantages indus en lien avec l'octroi de droits média dans certains pays de la part d'un homme d'affaires dans le domaine des droits sportifs en ce qui concerne les Coupes du monde de 2018, 2022, 2026 et 2030, alors que le Qatari Nasser al-Khelaïfi est, lui, soupçonné d'avoir offert des avantages au Français en relation avec l'organisation des Coupes du monde de 2026 et 2030. Mercredi, Jérôme Valcke, ancien bras droit du Suisse Sepp Blatter à la tête de la FIFA, a contesté, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), sa suspension de 10 ans qu'il considère «injuste». Il est mis en cause dans une affaire de revente de billets du Mondial 2014 et accusé d'avoir utilisé des jets privés à des fins personnelles. Comme il est accusé par la commission d'éthique de la FIFA d'avoir tenté de commercialiser des droits de retransmission télévisée à des prix inférieurs à leur valeur et d'avoir détruit des preuves.