Alors que le FLN n'a pas encore fait son bilan, les autres formations livrent leurs statistiques. La première du processus électoral tire à sa fin, place à la campagne électorale qui va démarrer le 29 octobre prochain et au bilan des listes. Il faut dire que de nombreuses formations politiques ont dénoncé le dépassement des délais légaux prévus dans la loi organique portant sur les élections, l'article 78, qui fait obligation à l'administration de notifier tout rejet de candidatures au concerné dans un délai ne dépassant pas 10 jours à compter de la date de dépôt du dossier. Les responsables du FLN, notamment son chargé de communication, sont restés injoignables toute la journée d'hier. Le parti majoritaire, accusé de modifier et de déposer ses listes hors délais, a connu «un rush de 27 000 candidats et quelques rejets de dossiers de candidature qu'il a remplacés». Toutefois, tout porte à croire que le FLN présentera des listes dans toutes les communes et les wilayas du pays. Son allié, le RND sera présent dans les 48 wilayas et au niveau de 1 521 communes du pays lors des élections locales du 23 novembre prochain, rapporte le RND sur son site Web. Selon les chiffres communiqués à l'occasion d'une rencontre présidée vendredi dernier par le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, avec les coordinateurs de wilaya en présence des membres du bureau national, «le bilan du traitement des listes du RND a vu le rejet de 549 candidats dont 51 ont été réhabilités par la justice». Le RND sera totalement absent dans 19 APC, dont 14 en Kabylie en raison du rejet des dossiers des candidats par l'administration. Ce rejet est pour lui la preuve que «l'administration traite tous les partis politiques sur le même pied d'égalité» et que le RND ne bénéficie pas d'un traitement de faveur. Le MPA a présenté 850 listes de candidature aux élections locales, dans 46 wilayas. Le MSP participera dans pas moins de 720 communes et 47 APW, selon le chargé des affaires politiques de cette formation islamiste, Farouk Seradj. L'administration a rejeté au moins 150 dossiers de candidatures et une quinzaine de listes du Mouvement de la société pour la paix, selon le même responsable. Dans ce contexte, le MSP a dénoncé, hier, des «dépassements flagrants et décisions arbitraires» de l'administration, suite au rejet en nombre de ses listes de candidature dans certaines wilayas. Il s'agit, en outre, du rejet de certaines listes pour cause des réserves au sujet du candidat en tête de liste. Ce qui constitue une violation flagrante de la loi. Le parti cite aussi le «rejet arbitraire pour atteinte à la sécurité publique de ceux qui ont fait face à la tragédie nationale et qui ont lutté pour la paix et la Réconciliation nationale, y compris des élus et des P/APC en exercice». De son côté, le parti El-Islah a présenté «près de 100 listes de candidature pour les APC et 16 pour les APW». Il a critiqué, en outre, «la mauvaise gestion par les personnes en charge du dossier des élections dans certaines wilayas. A l'image de plusieurs partis, El-Islah affirme de son côté que «certains partis ont complété, voire modifié leurs listes après expiration des délais légaux. Le FFS quant à lui participera aux élections locales dans «348 APC et 19 APW», a fait savoir le chargé de la communication du parti, Hassen Ferli. «Aucune liste du FFS n'a été disqualifiée par les commissions électorales de wilayas. En revanche, quelques dossiers de candidature ont été rejetés et que le parti a remplacés», a souligné la même source. Talaie El-Houriyet, le parti de Ali Benflis n'a réussi à présenter en définitif que 41 listes APC et 14 listes APW. «C'est une grande prouesse, au regard d'incroyables entraves qui dépassent tout entendement et toutes les logiques», a estimé Azouz Nasri, membre du bureau politique de Talaie El-Houriyet, également chargé du dossier des élections. Contacté, le chargé de communication du RCD, n'a pas su ou voulu donner le nombre de communes où sa formation sera présente, le même topo pour le chargé de la communication du TAJ.