90.000 DA ont été subtilisés et des dégâts matériels enregistrés. Un hold-up spectaculaire s'est produit, hier matin, dans la localité de Chemini, chef-lieu de la daïra. il était exactement 10h25 minutes lorsque quatre individus, armés de kalachnikovs, furent irruption dans les locaux de la poste pour s'adresser directement au receveur lui intimant l'ordre d'ouvrir le coffre. En dépit des armes pointées sur lui, le receveur a eu le courage, de temporiser au prix de sa vie. Devant la situation, les cambrioleurs ont procédé au plasticage de la porte du coffre sans pour autant parvenir à l'ouvrir, occasionnant tout simplement des dégâts matériels aux portes et aux vitres du bureau. Pris de panique, les quatre malfaiteurs, cagoulés, se sont alors rabattus sur les guichetiers, leur intimant l'ordre de remettre le contenu des caisses. La peur au ventre, les employés n'avaient d'autre choix que celui de remettre les sommes disponibles qui avoisineraient les 100.000 DA centimes. Plus tard, on apprendra que c'est une somme de 90.000 DA qui a été subtilisée, mais le courage du receveur aura permis à la poste de sauvegarder la somme de deux millions de DA qui se trouvait dans le coffre. Alertés, les services de sécurité sont arrivés, quelque temps après, sur les lieux pour entamer les recherches qui, pour l'heure, n'ont donné aucun résultat. La brigade de gendarmerie d'Akfadou identifie les quatre individus comme des terroristes, au vu de leurs tenues vestimentaires et la direction prise dans leur fuite. Selon les témoins oculaires, les autres cambrioleurs sont arrivés sur les lieux à bord d'une Peugeot Partner de couleur blanche immatriculée à Béjaïa.Ca sera ce même véhicule qu'ils utiliseront pour s'évaporer dans la nature après leur forfait. Des informations contradictoires ajoutent que les voleurs subtiliseront à un citoyen son véhicule de marque Hyundaï pour se diriger vers la forêt d'Akfadou tandis que d'autres parlent d'un camion. Toujours est-il que l'opération de hold-up n'a fait aucun blessé à l'exception du traumatisme causé aux employés et aux clients de la poste et des dégâts matériels. Pour rappel, la brigade de gendarmerie de cette localité a été délocalisée suite aux revendications citoyennes. Son remplacement par une sûreté urbaine avait beaucoup tardé. Devant être installée quelques mois après, celle-ci n'existe toujours pas. Seule la garde communale fait office de service de sécurité et lorsqu'on connaît les prérogatives et les moyens de ces structures créées dans le cadre de la lutte antiterroriste, on ne s'étonne pas de la situation.