Le mouvement palestinien Hamas a dénoncé jeudi «une ingérence flagrante» des Etats-Unis dans les affaires palestiniennes et un alignement américain sur le gouvernement israélien. Le Hamas a réagi à des propos formulés cette semaine par les Etats-Unis et l'occupant israélien qui a posé des «conditions» pour «accepter» de parler à un gouvernement d'union palestinien qui inclurait le mouvement de résistance Hamas. L'occupant israélien, qui impose un blocus économique et de la circulation au territoire palestinien de Ghaza, a dit mardi «refuser» de parler à un gouvernement palestinien qui comprendrait le Hamas «si celui-ci ne reconnaissait pas Israël». Les Etats-Unis ont quant à eux réitéré jeudi «l'importance d'une adhésion aux principes du Quartette» diplomatique impliqué dans l'effort de résolution du conflit israélo-palestinien. «Tout gouvernement palestinien doit sans ambiguïté et de manière explicite prendre l'engagement de la non-violence, reconnaître l'Etat d'Israël, accepter les accords et les obligations passés entre les partis -y compris de désarmer» la branche militaire du Hamas - et «s'engager à des négociations pacifiques», a dit dans un communiqué Jason Greenblatt, l'émissaire pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump. Le Hamas a dénoncé «une ingérence flagrante» des Etats-Unis dans les affaires palestiniennes et «un alignement américain sur le gouvernement israélien». «Personne n'a le pouvoir de nous soutirer une reconnaissance de l'occupation», a martelé le chef du Hamas dans la bande de Ghaza, Yahya Sinouar, devant un groupe de jeunes selon des propos rapportés par le mouvement. Le Hamas a conclu le 12 octobre au Caire un accord de réconciliation avec le Fatah portant notamment sur la remise de contrôle d'ici au 1er décembre de toutes les responsabilités dans la bande de Ghaza à l'Autorité palestinienne, internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat palestinien indépendant.