Le Premier ministre inaugurant le Salon du livre le Premier ministre a insisté sur le fait que la culture en général et le livre en particulier étaient le meilleur moyen de créer des ponts entre les peuples. C'est dans une ambiance festive sur fond de youyous et folklore populaire que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a donné, hier, le coup d'envoi du 22e Salon international du livre d'Alger (Sila). Accompagné de membres du gouvernement dont les ministres de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nour-Eddine Bedoui, de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, de la Communication, Djamel Kaouane et de la Culture, Azzedine Mihoubi ainsi que de la vice-ministre sud-africaine des Arts et de la Culture, le Premier ministre a fait le tour des stands des exposants au Sila. En visite à Alger depuis mardi, Makhotso Sotyu représentante de l'Afrique du Sud, invité d'honneur de cette 22ème édition. Etaient également présents, le conseiller à la présidence de la République, Mohamed-Ali Boughazi, aux côtés des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Durant une heure et demie, Ouyahia s'est fait un plaisir de parcourir les stands des producteurs-exposants, qu'ils soient privés ou publics pour leur montrer que le gouvernement était avec eux afin de relever ensemble le défi de la culture «made in bladi». Les encouragements étaient de mise, mais également quelques conseils et remontrances. «La culture, c'est notre identité», a t-il lancé en direction des exposants. «Depuis que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé au pouvoir, il a mis le secteur de la culture parmi ses priorités. Le budget réservé à ce secteur a été multiplié par 12 car le chef de l'Etat sait pertinemment que la culture, l'histoire et le livre sont ce qui fait que l'on soit fiers d'être Algériens», a-t-il ajouté avec dédain. Le chef de l'Exécutif a dans ce sens insisté auprès de tous les exposants nationaux de faire dans l'exportation du livre. «L'exportation du livre algérien a non seulement de grandes retombées économiques, mais également diplomatiques Cela permet de faire connaître l'Algérie dans le monde entier», a t-il insisté. En bon diplomate, le Premier ministre a également insisté sur le fait que la culture en général et le livre en particulier étaient le meilleur moyen de créer des ponts entre les peuples. C'est dans ce sens qu'il a félicité les représentations culturelles des pays étrangers pour le travail qu'elles accomplissent en Algérie., notamment celle des Etats-Unis, du Royaume -Uni et de l'Espagne. Le Premier ministre, visiblement en grande forme, a également promis aux éditeurs locaux qui se sont plaints notamment des taxes qui leur sont imposées, de grandes facilités pour qu'ils relèvent ce défi qu'est la «préservation de l'identité algérienne». Dans le même sillage, il a rappelé les efforts de l'Etat dans l'officialisation de tamazight comme langue nationale et officielle, tout en réclamant aux éditeurs plus d'oeuvres dans cette langue qui représente notre patrimoine culturel. Il faut rappeler que près d'un millier d'exposants dont 658 éditeurs étrangers venant d`une cinquantaine de pays prennent part au salon. Un colloque international sur l'oeuvre de l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri est organisé en marge du 22e Sila, à l'occasion de la célébration du centenaire de l'auteur, une des figures les plus marquantes de la scène culturelle algérienne du XXe siècle. Des rencontres, tables rondes et autres conférences sur la littérature, la lecture et l'histoire sont également au programme du 22e Sila ouvert au public à partir aujourd'hui et ce jusqu'au 5 novembre. Ouyahia a donc montré la voie à un Salon du livre qui promet beaucoup de surprises...