Le professeur Djamel Fourar a défendu, hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, le fait que l'opération de vaccination dans ce milieu particulier continuera d'exister, car il y va de la protection de nos enfants contre les maladies graves telles que la rougeole. Il n'est nullement question d'arrêter d'initier l'opération de vaccination en milieu scolaire. Le professeur Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se veut affirmatif là-dessus. Et ce, en dépit de la déconvenue qui a ponctué, l'année dernière, la campagne de vaccination alors engagée à l'école. Celle-ci, rappelons-le, a notamment été caractérisée par la réticence, voire le refus de nombre de parents de daigner faire vacciner leurs enfants. Ainsi, la polémique sur cette question risque d'être relancée de nouveau. En effet, le responsable a défendu hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, que «L'opération de vaccination dans ce milieu particulier continuera d'exister, car il y va de la protection de nos enfants contre les maladies graves telles que la rougeole.» Il poursuit en rappelant que cette action existe depuis l'année 1997, soit l'année de son introduction. «Elle a été introduite suite à l'apparition d'importantes épidémies au niveau des établissements scolaires», rappelle-t-il en ajoutant que depuis, le programme de vaccination scolaire s'est toujours déroulé dans les normes. Il soulignera encore à ce titre que des campagnes de sensibilisation de grande envergure ont été régulièrement menées par le passé «dans un cadre spécifique». Il énumère entre autres que celle de 2003 a vu la vaccination de quelque 10 millions d'enfants contre la rougeole et la rubéole et celle, actuellement en cours de 2016, qui a permis de vacciner 1,5 million d'enfants. Parlant de l'élargissement du carnet de vaccination, le représentant du département de la santé expliquera que son évolution est directement liée d'un côté, à «la situation épidémiologique qui prévaut dans le monde et en Algérie». De l'autre, il y a «l'apparition de nouveaux vaccins qui sont à même d'apporter un plus sur le plan de l'immunité de l'enfant», précise-t-il enfin. A ce propos, le responsable a également fait savoir que la couverture vaccinale impliquant tous les groupes d'âge a atteint les 95%, signalant au passage que le taux de vaccination est en hausse. Par ailleurs, en marge de l'émission, un autre aspect a été abordé par le professeur. Il s'agit du phénomène du moustique tigre, qui a fait son apparition en 2010 dans la wilaya de Tizi Ouzou où un seul cas a été enregistré, puis en 2014 en Oranie. Après une absence de plus de deux ans, cet insecte réapparaît cette fois-ci dans la capitale. «Sa présence a été signalée notamment dans certaines communes à l'instar de Kouba, Bir Khadem ou encore Aïn Ennaâdja et Shaoula», a-t-il indiqué. Il a poursuivi en relevant la propagation rapide de ce moustique, développant que sa réapparition est en relation directe avec le non-entretien par les citoyens des jardins au niveau de quelques localités, où il profite de la présence de gîtes propices à sa prolifération. «Il faut savoir que les flaques d'eau, les pots de fleurs favorisent la reproduction de cet insecte», souligne-t-il. Par conséquent, une fois qu'ils y élisent domicile, il n'est pas chose aisée de les délocaliser. Toutefois Djamel Fourar rassure et minimise les conséquences que peut entraîner la piqûre du moustique tigre. Selon lui, il ne représente aucun réel danger dans notre pays. «Certes, la piqûre entraîne des démangeaisons atroces, mais on ne peut parler de risque de mortalité», avance-t-il. Se voulant rassurant davantage, le professeur a rappelé que la situation est maîtrisée. Il précisera dans ce sens qu'un comité a été mis en place à cet effet et que des réunions sont régulièrement tenues pour faire un point sur la situation.